Deux salles, deux ambiances.
Royaume-Uni : environ 40.000 nouveaux cas par jour, 150 décès quotidiens en moyenne.
France : "seulement" 15.000 contaminations moyennes et 46 morts en moyenne sur sept jours, du 14 au 20 novembre.
Pourtant, tandis que ce côté-ci de la Manche, le président Macron a récemment annoncé, non seulement que les restrictions liées au pass sanitaire ne seraient pas levées mais prolongées voire accrues pour les 60 ans et plus, le gouvernement de Boris Johnson, sans pass sanitaire ni obligation vaccinale*, semble ne pas vouloir changer de stratégie face à l'épidémie.
Après la levée de toutes les restrictions, le pays fait pourtant face à ce que le gouvernement français appellerait une "situation incontrôlable" avec notamment un taux d'incidence dépassant les 400 pour 100.000 habitants.
Les Britanniques de 12 ans et plus sont complètement vaccinés à plus de 80 %, selon le site officiel coronavirus.data.gov.uk quand les Français le sont à 89 %. Pourquoi alors la France, plus vaccinée que ses voisins, semble disposée à prendre de nouvelles restrictives ou à étendre celles qui exsitent ?
"Je n'ai jamais aimé l'idée de dire aux gens de montrer leurs papiers"
L'approche anglaise serait-elle alors le reflet du célèbre flegme britannique et d'une tradition sociale dite "libertarienne", rétive aux restrictions de libertés ? Même si le pays n'a pas hésité à prononcer des mesures de confinement, comme partout dans le monde, l'abandon d'un passeport vaccinal en septembre dernier pour l'accès à certaines activités semble abonder dans le sens de cette hypothèse. "Je n'ai jamais aimé l'idée de dire aux gens de montrer leurs papiers (...) pour faire ce qui est simplement une activité courante", avait notamment assuré Sajid Javid, le ministre de la Santé, pour justifier l'abandon du projet**.
Moins de 1.000 patients sous respirateur
Ne faut-il pas y voir également, une nouvelle illustration du fameux pragmatisme anglo-saxon ? Le pays a acté la décorrélation du chiffre des contaminations et des indicateurs hospitaliers et n'attache plus d'importance à la publication quotidienne du nombre de nouveaux cas. D'autant que grâce à son taux élevé de vaccination, le pays ne compte "que" 8.000 patients à l'hôpital, soit le chiffre observé en France. Et moins de 1.000 patients britanniques sont placés sous respirateurs, à comparer aux plus 1.300 Français soignés en soins critiques (service de réanimation, unité de soins intensifs et unité de surveillance continue), catégorie sans doute plus large.
"La situation à l'hôpital est le juge de paix des mesures à prendre" a pourtant déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, semblant lui aussi reconnaître la décorrélation des indicateurs.
La France serait-elle, une fois n'est pas coutume, en train de prendre exemple sur ses voisins d'outre-Manche ? Wait and see...
* Le Royaume-Uni a récemment décidé d'imposer la vaccination aux soignants, d'ici le printemps 2022.
** Chaque nation du Royaume-Uni étant compétente pour les restrictions liées à la crise sanitaire, l'Ecosse a, elle,, décidé d’introduire, depuis le 1er octobre, un certificat de vaccination pour accéder aux discothèques et à certains événements.
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