L’étude réalisée par le Tech3Lab de HEC Montréal a permis de mettre en lumière l’une des principales causes d’accidents de la route : la distraction au volant. Le cœur du problème, c’est le temps de réaction du conducteur aux imprévus. Un temps de réaction plus long, qui peut être causé par plusieurs raisons, comme manger, chercher une adresse ou parler au téléphone, notamment.
L’étude de Tech3Lab visait à comparer les montres intelligentes aux téléphones mobiles en examinant les effets de l’envoi de messages texte ou vocaux sur les réactions et la concentration des conducteurs.
À l’aide d’un simulateur de conduite qui mesurait les réponses de 31 conducteurs à différents types d’alertes d’une montre intelligente et d’un téléphone mobile, les chercheurs ont découvert que la montre intelligente génère plus de distraction que les téléphones mobiles et les assistants vocaux, activés par la voix dans certains véhicules récents.
Le regard du conducteur est moins concentré sur la conduite lorsqu’il reçoit des alertes écrites sur sa montre intelligente plutôt que sur son téléphone mobile. En revanche, la concentration de la personne qui tient le volant est plus élevée lorsqu’elle entend une alerte via le haut-parleur de la voiture. Bref, le moyen le plus sûr de recevoir ou d’envoyer une alerte est la voix via le système à assistance vocale de la voiture, une solution tolérée au Québec et ailleurs au Canada.
La distraction au volant, selon la SAAQ
L’étude menée par Tech3Lab de HEC Montréal confirme qu’il est dangereux d’utiliser un appareil intelligent en conduisant – ou une montre intelligente dans ce cas-ci –, mais elle ne dit pas tout.
Une enquête sur le terrain menée par la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) en 2017 révèle qu’il y a bien plus que les appareils intelligents comme sources de distraction. La cigarette était à l’origine de 22,3 % des distractions observées, devant les messages texte (lire/écrire), avec 13,1 %. Les autres distractions importantes sont, dans l’ordre : boire (9,5 %), téléphoner (9,1 %), manipuler ou regarder un appareil électronique (8,7 %), manger (8,3 %), la présence d’un animal (7,2 %), l’équipement intérieur de la voiture (5,7 %) et l’utilisation d’une oreillette (4,5 %). Si on combine les pourcentages des trois causes liées à la manipulation d’un appareil intelligent, le pourcentage grimpe à 30,9 %, soit près d’une distraction sur trois répertoriées par l'étude.
Un sondage mené par la firme SOM en janvier 2021 (à la suite de la campagne publicitaire Vitesse et distractions 2020 de la SAAQ) a démontré qu’une très forte majorité de Québécois juge la distraction au volant comme étant un problème assez (44 %) ou très grave (50 %). En 2015, c’était 98 % des répondants qui jugeaient que la distraction au volant constituait un problème.
À la question « Parmi ces sources de distraction, laquelle est votre plus grande source de distraction en conduisant ? », 16 % des répondants ont répondu : écrire ou lire un message texte en conduisant, 4 % ont choisi : parler au téléphone cellulaire en conduisant, et 4 % ont répondu : écrire ou lire un courriel en conduisant.
Être plus attentif : la règle de base
L’être humain commet des erreurs lorsqu’il est au volant, mais pour éviter de se retrouver dans une situation fâcheuse, il est préférable de demeurer attentif. Voici quelques conseils pour y arriver :
1. Notre temps de réaction est plus lent lorsqu’on a une conversation au volant. Si vous devez absolument converser au volant, sachez que le dispositif mains libres est le seul toléré dans la Belle Province. Mais, le plus sûr, c’est de s’arrêter dans un endroit sécuritaire et d’éteindre le moteur.
2. Il est important de connaître l’emplacement des multiples commandes de son véhicule. Si vous louez un véhicule, prenez le temps d’étudier la planche de bord avant de prendre la route. Commencer à chercher le bouton des phares ou des essuie-glaces en quittant la route des yeux pendant que l’on conduit n’est pas optimal.
3. Si vous ne connaissez pas la route à prendre pour votre prochaine destination, prenez le temps d’entrer l’adresse dans le système de navigation du véhicule avant de partir. Entrer une adresse en conduisant est une tâche ardue et dangereuse!
4. Si la fatigue vous accable, il faut vous arrêter le plus rapidement possible dans un endroit sécuritaire. Une courte sieste, une marche ou un petit café pourraient être suffisants pour reprendre la route en toute sécurité.
5. Ne passez pas trop de temps à fureter à travers les nombreuses applications de l’écran tactile de votre véhicule. Chaque seconde que vous accordez à votre chaîne audio ou à toute autre fonction est une seconde de trop où votre attention n’est pas sur la route.
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