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5G: les questions de sécurité et les retards préoccupent la Cour des comptes européenne

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5G: les questions de sécurité et les retards préoccupent la Cour des comptes européenne
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Trop d'États membres sont en retard sur l'objectif 2025, fixé il y a plus de cinq ans par la Commission européenne, de voir la 5G déployée dans toutes les zones urbaines de l'Union et sur la totalité des grands axes de transport. La Belgique, qui figurait il y a un an parmi les cinq pays de l'UE les moins susceptibles d'atteindre cet objectif, n'a lancé qu'il y a dix jours son appel à candidatures pour le nouveau spectre de fréquences 5G, qui doit être mis aux enchères en juin prochain.

Tout retard est préjudiciable à l'économie, a affirmé Annemie Turtelboom, membre de la Cour des comptes européenne en charge de ce rapport sur la 5G. L'ancienne ministre belge souligne que cette technologie est censée entraîner une hausse de 1.000 milliards d'euros du PIB de l'UE entre 2021 et 2025 et donner lieu à la création ou à la transformation de quelque 20 millions d'emplois. Quelques-uns des secteurs stratégiques de la 5G sont les voitures connectées, les soins de santé ou la gestion des systèmes énergétiques.

"En outre, les approches adoptées par les États membres à l'égard de la sécurité des réseaux 5G restent un problème d'une importance stratégique pour le marché unique et la souveraineté technologique de l'UE", alerte-t-elle.

Six des huit principaux équipementiers 5G, dont Huawei (Chine) et Samsung (Corée du Sud), sont établis dans des pays hors UE, avec des législations parfois très éloignées en ce qui concerne la protection des données à caractère personnel. L'espionnage, les cyberattaques et le rançonnage constituent des menaces. Une boîte à outils pour la sécurité des réseaux 5G, proposée par la Commission début 2020, est arrivée trop tard pour plusieurs opérateurs de réseau mobile, qui avaient déjà sélectionné leurs équipementiers, expose Mme Turtelboom. Cette boîte à outils est aussi trop "light" car elle n'est pas contraignante, mais il est vrai qu'une réglementation européenne aurait pris plus de temps, concède-t-elle.

En Belgique, aucun des opérateurs de téléphonie mobile n'a encore annoncé d'accord 5G avec des équipementiers autres que les deux européens du marché, le finlandais Nokia et le suédois Ericsson, qui selon la Cour des comptes remplissent les exigences. Les USA (Qualcomm) pèchent selon elle sur les perceptions de l'État de droit et la protection des données, le Japon (Sharp et LG) sur l'État de droit, la Corée du Sud (Samsung) sur l'indépendance de la justice (recours judiciaires), l'ouverture aux investissements étrangers et la réciprocité, et la Chine (Huawei) sur l'ensemble de ces points.

Quelle pourrait être l'incidence de la construction, dans un État membre qui aurait des liens spécifiques avec un pays tiers, de réseaux 5G avec un équipement acquis auprès d'un fournisseur considéré à haut risque par un autre État membre, questionne la Cour. La Hongrie, par exemple, n'est pas prête à imposer le moindre cadre et a officiellement refusé de s'associer au programme porté par les États-Unis visant à limiter la présence d'équipementiers chinois dans les coeurs de réseaux 5G, note-t-elle.

Les auditeurs tirent la sonnette d'alarme: un tel scénario pourrait avoir des répercussions sur la sécurité transfrontière et perturber la concurrence intra-UE.

Autre sujet de préoccupation: le niveau de qualité de service attendu des réseaux 5G. La Commission n'a jamais édicté de norme à cet égard. Cela pourrait être source d'inégalités au sein de l'UE tant pour l'accès aux services 5G que pour leur qualité, ce qui aurait pour effet de creuser encore un peu plus la "fracture numérique", soulignent les auditeurs.

Le rapport ne s'est pas penché - faute de moyens disponibles selon Mme Turtelboom, sur les questions sanitaires liées à la 5G.

Lire aussi : 5G: des professionnels de la santé belges donnent l'alerte

Trop d'États membres sont en retard sur l'objectif 2025, fixé il y a plus de cinq ans par la Commission européenne, de voir la 5G déployée dans toutes les zones urbaines de l'Union et sur la totalité des grands axes de transport. La Belgique, qui figurait il y a un an parmi les cinq pays de l'UE les moins susceptibles d'atteindre cet objectif, n'a lancé qu'il y a dix jours son appel à candidatures pour le nouveau spectre de fréquences 5G, qui doit être mis aux enchères en juin prochain. Tout retard est préjudiciable à l'économie, a affirmé Annemie Turtelboom, membre de la Cour des comptes européenne en charge de ce rapport sur la 5G. L'ancienne ministre belge souligne que cette technologie est censée entraîner une hausse de 1.000 milliards d'euros du PIB de l'UE entre 2021 et 2025 et donner lieu à la création ou à la transformation de quelque 20 millions d'emplois. Quelques-uns des secteurs stratégiques de la 5G sont les voitures connectées, les soins de santé ou la gestion des systèmes énergétiques. "En outre, les approches adoptées par les États membres à l'égard de la sécurité des réseaux 5G restent un problème d'une importance stratégique pour le marché unique et la souveraineté technologique de l'UE", alerte-t-elle. Six des huit principaux équipementiers 5G, dont Huawei (Chine) et Samsung (Corée du Sud), sont établis dans des pays hors UE, avec des législations parfois très éloignées en ce qui concerne la protection des données à caractère personnel. L'espionnage, les cyberattaques et le rançonnage constituent des menaces. Une boîte à outils pour la sécurité des réseaux 5G, proposée par la Commission début 2020, est arrivée trop tard pour plusieurs opérateurs de réseau mobile, qui avaient déjà sélectionné leurs équipementiers, expose Mme Turtelboom. Cette boîte à outils est aussi trop "light" car elle n'est pas contraignante, mais il est vrai qu'une réglementation européenne aurait pris plus de temps, concède-t-elle.En Belgique, aucun des opérateurs de téléphonie mobile n'a encore annoncé d'accord 5G avec des équipementiers autres que les deux européens du marché, le finlandais Nokia et le suédois Ericsson, qui selon la Cour des comptes remplissent les exigences. Les USA (Qualcomm) pèchent selon elle sur les perceptions de l'État de droit et la protection des données, le Japon (Sharp et LG) sur l'État de droit, la Corée du Sud (Samsung) sur l'indépendance de la justice (recours judiciaires), l'ouverture aux investissements étrangers et la réciprocité, et la Chine (Huawei) sur l'ensemble de ces points. Quelle pourrait être l'incidence de la construction, dans un État membre qui aurait des liens spécifiques avec un pays tiers, de réseaux 5G avec un équipement acquis auprès d'un fournisseur considéré à haut risque par un autre État membre, questionne la Cour. La Hongrie, par exemple, n'est pas prête à imposer le moindre cadre et a officiellement refusé de s'associer au programme porté par les États-Unis visant à limiter la présence d'équipementiers chinois dans les coeurs de réseaux 5G, note-t-elle.Les auditeurs tirent la sonnette d'alarme: un tel scénario pourrait avoir des répercussions sur la sécurité transfrontière et perturber la concurrence intra-UE. Autre sujet de préoccupation: le niveau de qualité de service attendu des réseaux 5G. La Commission n'a jamais édicté de norme à cet égard. Cela pourrait être source d'inégalités au sein de l'UE tant pour l'accès aux services 5G que pour leur qualité, ce qui aurait pour effet de creuser encore un peu plus la "fracture numérique", soulignent les auditeurs.Le rapport ne s'est pas penché - faute de moyens disponibles selon Mme Turtelboom, sur les questions sanitaires liées à la 5G.