Pour Annick, une documentaliste qui passe au moins six heures par jour devant son ordinateur, tout a commencé il y a environ deux ans par des yeux qui piquent, puis par des maux de tête en soirée, de plus en plus fréquents. Mais elle a attendu que ses migraines la réveillent la nuit pour se décider enfin à consulter. Verdict de son ophtalmologiste: sécheresse oculaire. Un collyre a réglé l'essentiel du problème, provoqué par le fait que, lorsqu'on travaille sur écran, l'œil cille beaucoup moins souvent que lorsqu'on lit un livre. C'est comme ça, c'est un réflexe, on n'y peut rien: au lieu de douze à vingt battements de paupières par minute, nos yeux restent écarquillés, comme hypnotisés par cette surface lumineuse et tout ce qu'on y découvre.
Mais pour être juste, cette ordonnance n'en était pas moins incomplète. Le spécialiste des yeux avait pourtant bien fait son travail, en vérifiant au préalable que les troubles oculaires dont se plaignait Annick ne dissimulaient pas un défaut visuel (myopie, hypermétropie, astigmatisme ou presbytie) non encore détecté ou insuffisamment corrigé. C'est très souvent le cas, et d'ailleurs la raison pour laquelle il importe de consulter en cas d'inconfort important (conjonctivite et maux de tête, mais aussi fatigue générale ou douleurs rachidiennes, impression d'images qui se dédoublent ou qui deviennent floues) face aux écrans, surtout si cette sensation augmente avec la durée passée devant eux. Mais une fois cette hypothèse éliminée, on peut faire bien mieux que se mettre de temps à autre une goutte de collyre dans les yeux.
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La première chose à faire consiste en effet à se pencher sur l'origine du problème, l'écran lui-même, en vérifiant tout un ensemble de paramètres: sa position dans la pièce, sa luminosité et son contraste, sa police de caractères, sa distance et sa hauteur par rapport à l'utilisateur. S'il s'agit d'un écran fixe (ordinateur, télévision), il ne doit jamais être installé face à une fenêtre ni dos à elle, mais perpendiculairement, afin de bénéficier d'une lumière indirecte débarrassée d'un maximum de reflets. Quant à sa distance et sa hauteur, il faut être assis à au moins 50 centimètres de l'écran et rehausser son siège de sorte que le regard soit dirigé légèrement vers le bas.
La luminosité et le contraste, ensuite: deux points qui concernent cette fois-ci tous les types d'écran (donc aussi les smartphones, liseuses et tablettes). Tous se règlent, à la convenance de chacun. Enfin, il faut savoir quitter son écran des yeux pour une pause indispensable (au moins 5 minutes toutes les demi-heures) si l'on ne veut pas ressembler à un lapin russe. Ne restera plus ensuite qu'à choisir une police de caractères bien lisible, ni trop grasse ni trop maigre, puis à passer chez l'opticien afin d'y acheter une paire de lunettes antireflet, conçue pour neutraliser la lumière bleue à rayonnement intense que produisent tous les écrans (ainsi d'ailleurs que les ampoules LED). Non seulement vous n'aurez plus mal aux yeux, mais il paraît que leur port améliorera aussi votre humeur!
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