MAGASINER : T-shirt de Guy Lafleur
Hughes, qui a grandi en vénérant le Démon blond, est maintenant à la tête de l'équipe qui lui a procuré d'innombrables souvenirs de championnat tout au long de son enfance.
« Guy Lafleur était mon joueur préféré, Ken Dryden aussi, affirme Hughes. Je pense que je pourrais nommer presque tous les joueurs qui ont fait partie des équipes [des Canadiens] dans les années 70. »
Et, bien qu'il affiche le niveau de respect et les connaissances nécessaires pour diriger une franchise aussi historique que les Canadiens, Hughes n'est pas ici pour suivre un cours d'histoire.
On lui a confié la tâche d'écrire le prochain chapitre de celle de l'épopée du Bleu-blanc-rouge.
Hughes a fini par conclure qu'il était prêt à relever un nouveau défi, mais pas avant que l'un de ses anciens et importants clients ne l'incite à reprendre le flambeau.
« C'est une chance qui ne se présente qu'une fois dans une vie, explique Vincent Lecavalier. Et de le faire à Montréal, en plus? C'est une opportunité qu'il devait vraiment considérer sérieusement. Ce n'était pas une décision facile à prendre, j'en suis certain, mais je voulais qu'il sache que ce serait une expérience incroyable. »
Lecavalier, qui a joué un total de 18 saisons dans la LNH avec le Lightning de Tampa Bay, les Flyers de Philadelphie et les Kings de Los Angeles, a fait part à Hughes d'un regret qui l'habite : même à ce jour, il lui arrive de se réveiller et de repenser à sa décision de signer ailleurs qu'à Montréal.
C'est une situation peu fréquente, mais cette fois-ci, c'est le joueur qui a utilisé sa propre expérience pour prodiguer des conseils à l'agent, afin qu'il prenne place derrière le bureau du DG au 7e étage du Centre Bell.
Sa voix devient chaleureuse et nostalgique dès que l'on parle de son ancien agent.
« C'est vraiment une bonne personne, souligne Lecavalier. Il est extrêmement loyal envers ses amis, sa famille et ses clients. Mais, en réalité, quand je pense à Kent Hughes, la première chose qui me vient à l'esprit est que c'est une personne incroyablement intelligente. Lorsqu'un défi se présentait, Kent était la première personne que j'appelais, et pas seulement parce qu'il était mon agent. Chaque fois que j'avais besoin d'aide pour quelque chose, j'appelais Kent.
Bien qu'éventuellement Hughes soit devenu l'un de ses amis en qui il avait le plus confiance, Lecavalier avait initialement eu l'intention de s'entendre avec une agence beaucoup plus importante, à l'époque.
« Dès notre première rencontre, je me suis rendu compte que c'était exactement la personne dont j'avais besoin pour m'accompagner dans ma carrière professionnelle, déclare Lecavalier. C'était la bonne décision. Il a affiché un côté humain, ce qui était rafraîchissant. Pour moi, c'était crucial d'être représenté non seulement par une bonne personne, mais aussi par une personne honnête. C'est ce que vous obtenez avec Kent Hughes. »
L'approche chaleureuse de Hughes n'a pas été un facteur décisif que pour Lecavalier. Elle a également été la principale raison pour laquelle le propriétaire Geoff Molson a approuvé sa nomination comme 18e directeur général de l'histoire des Canadiens.
« C'est probablement l'une des parties les plus importantes de mon rôle dans le processus d'entretien : apprendre à connaître la personne, mentionne Molson. Quand je pose des questions sur ses priorités, j'écoute la réponse humaine. Jeff Gorton est beaucoup plus axé sur le hockey. À nous deux, je pense que nous avons pu évaluer l'ensemble du profil, et c'est ce que nous avons obtenu en Kent. »
Même si Gorton sait que sa nouvelle recrue a passé l'intégralité de sa carrière à titre d'agent, le vice-président exécutif des opérations hockey a clairement indiqué qu'il considérait son nouveau collègue comme un homme de hockey avant tout.
« J'ai passé beaucoup de temps avec lui, lors des deux dernières semaines, à parler de hockey et d'esprit d'équipe, et j'aime sa façon de penser qui sort de l'ordinaire », précise Gorton.
Lors de sa conférence de presse de présentation, les connaissances et l'expertise de Hughes en matière de hockey ont été pleinement démontrées. En une phrase concise, Hughes a mis en évidence l'un des plus grands défauts du hockey : se concentrer sur les symptômes plutôt que sur la cause profonde d'un problème donné.
« Je ne veux pas que nous soyons une organisation qui évalue un joueur en se disant : "Il ne performe pas." Je veux que nous comprenions les raisons pour lesquelles il ne performe pas. »
Video: Conférence de presse de Hughes, Gorton et Molson
Il s'agit d'un problème qui a souvent conduit à des décisions hâtives, prises sous le coup de l'émotion et de pressentiments, au lieu de se fier à des projections basées sur des faits et des données.
Il ne fait aucun doute que l'expérience de Hughes à titre d'agent l'aidera grandement à établir des relations durables avec les joueurs, ce qui se traduira par une plus grande transparence et des conversations constructives lorsqu'un problème se posera.
De plus, son engagement à remanier de nombreux aspects au sein des opérations hockey lui donnera, ainsi qu'à Gorton, les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées.
« Nous allons aussi examiner la structure, les personnes qui travaillent ici, évaluer le département de dépistage, les statistiques avancées et le développement », déclare Hughes.
C'est un défi de taille, surtout si l'on tient compte du fait que l'équipe doit également se préparer pour la date limite des transactions et pour le Repêchage de la LNH. Mais c'est exactement ce que chaque équipe doit faire pour réussir dans le monde du sport moderne.
En tant que directeur général, il ne suffit pas de s'entourer de personnes intelligentes. Il faut également avoir confiance en leur capacité à analyser les informations pertinentes et à mettre à profit leur expertise chaque fois que c'est nécessaire.
Tout effectif n'ayant pas ces capacités ou en qui vous n'avez pas confiance n'est pas seulement un gaspillage d'argent, mais aussi un gaspillage de talent - ce que Hughes, un homme d'affaires expérimenté, veut éviter à tout prix.
« Plus nous pouvons travailler ensemble au sein des opérations hockey, plus nous pourrons obtenir le meilleur de chacun, à mon avis, dit Hughes. Je veux que chacun sente qu'il fait partie du processus, que tout le monde pousse dans la même direction. Je pense qu'il est essentiel que tout le monde pousse dans la même direction. [Je] vais écouter les idées et essayer de créer une organisation très moderne. »
C'est une façon rafraîchissante de dire les choses.
Chaque organisation doit continuer d'évoluer pour établir une approche viable donnant des résultats positifs année après année.
« Nous allons essayer d'assembler une équipe gagnante sur la glace dès que possible, explique Hughes. Mais nous devons le faire de façon à ce que ce soit durable. Nous voulons élaborer un plan cohérent et nous allons suivre le processus pour y parvenir. »
Video: Kent Hughes répond aux questions des partisans
Les défis seront nombreux et il devra trouver un moyen de naviguer les eaux troubles auxquelles peut se buter un directeur général. Mais Hughes affiche le type de confiance qui nous pousse à croire qu'il envisagera toutes les options se présentant à lui et utilisera toutes les ressources à sa disposition.
Il reste à voir si les Canadiens se dirigeront vers une reconstruction complète ou vers un remaniement partiel, mais, quelle que soit l'approche adoptée par la direction, Lecavalier est convaincu que Hughes est l'homme de la situation.
« Je pense qu'il fera un très bon travail, affirme Lecavalier. Il est intelligent, il connaît le hockey et la Ligue. Oui, il y a de la pression à Montréal, mais il y en a peu importe où l'on joue. Il faut performer, dans notre industrie. C'est la même chose pour les joueurs que pour les DG. Je ne m'inquièterais pas de la façon dont Kent va gérer la pression.
« C'est ce qu'il fait de mieux. »
Alors qu'il regardait avec admiration les hauteurs du Centre Bell et qu'il se remémorait les légendes qui ont marqué son enfance, Hughes n'a pas manqué de souligner l'un des aspects les plus importants qui font de Montréal un marché si unique.
« Il ne s'agit pas seulement de l'équipe, rappelle-t-il. C'est la passion des partisans qui en fait un endroit spécial. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis ici. C'est l'un des postes les plus importants dans le monde du hockey. »
Planifier l'avenir tout en respectant le passé n'est pas une tâche facile, surtout lorsqu'on doit penser aux partisans d'aujourd'hui.
Une approche méticuleuse est nécessaire. Il faut de la patience. Il faut du temps.
Le changement ne se fera pas du jour au lendemain, à Montréal, mais compte tenu de l'expérience de Hughes, lorsque les choses changeront, elles auront toutes les chances de changer en mieux.
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