Lannion. Une conférence sur les machines à calculer pour la Fête des Sciences

À 75 ans, Claude Cargou possède une collection atypique : plus de 500 machines à calculer, ancêtre de la calculatrice puis de l’ordinateur. Vendredi 1^er octobre, il animera une conférence sur sa collection lors du Fête de la science, dans la salle Sainte-Anne, à côté de la médiathèque de Lannion (Côtes-d’Armor), à 18 h.

Qu’est-ce qu’une machine à calculer ?

La machine à calculer mécanique est l’ancêtre de l’ordinateur que l’on connaît aujourd’hui. C’est Blaise Pascal qui l’a créé en 1642. C’était alors la première fois dans l’histoire que l’on faisait un effort de conception pour passer de la logique avec le calcul mental à une machine pour faire des calculs plus lourds. Cela a également posé des problèmes sociétaux, on retrouve les mêmes débats dans la société actuelle avec l’intelligence artificielle.

D’où vous vient cette passion ?

J’ai fait des études d’ingénieur puis j’ai travaillé dans l’informatique toute ma carrière. Je me suis toujours posé des questions sur le début rapide de l’informatique. Les avancées ont été fulgurantes à l’époque. Et je me suis vite passionné pour la question. Aujourd’hui, je collectionne les machines à calculer.

Depuis quand collectionnez-vous des machines à calculer ?

Cela fait quarante-cinq ans que je collectionne ces machines. La première, je l’ai eue quand j’avais 32 ans. J’en possède plus de cinq cents désormais, mais elles sont de moins en moins faciles à trouver parce qu’elles ne sont plus construites depuis les années 60. Maintenant, les machines rouillent donc ne sont plus en bon état.

Vous en collectionnez encore ?

J’ai arrêté d’en chercher parce que ma collection couvre déjà toutes les améliorations et les périodes de l’Histoire. Celles qui restent sont si rares qu’elles sont des objets de musée.

Pourquoi faire une conférence sur le sujet ?

Les machines à calculer n’intéressent pas énormément malheureusement. Les gens oublient trop vite que sans calculs, notre société ne serait pas la même : les banques, les assurances, la bourse, etc. n’existeraient pas. On s’intéresse trop facilement aux résultats sans faire attention aux outils qui nous y ont emmenés. Avec cette conférence, j’espère redonner à la machine à calculer la place qu’elle mérite.