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Test Samsung Galaxy SIII : notre avis complet - Smartphones - Frandroid

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Test Samsung Galaxy SIII : notre avis complet - Smartphones - Frandroid
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Design Logiciel ConclusionCommentairesVoir la fiche produitDisponible à3 €

Oh que cela va être difficile de tester ce smartphone ! On se donne du courage comme on peut avant l’exercice de style qui nous attend. Tenez, prenons par exemple le cas de Samsung. Le constructeur coréen est, depuis le Galaxy S II, très largement leader du marché de l’androphone : non seulement il inonde les marchés mondiaux de modèles de l’entrée au haut de gamme, mais en plus, il se paie le luxe de vendre son fer de lance à plusieurs dizaines de millions d’unités. Le Galaxy S II était sans aucune hésitation le smartphone de l’année 2011, qui est encore largement au niveau de la concurrence sur la plupart des points en juin 2012.

Du coup, voilà comment nous nous rassurons : il doit être pire aujourd’hui d’être Samsung , qui doit assurer la relève du meilleur par le meilleur, que d’être l’humble testeur qui tentera de jongler entre objectivité technique et subjectivité pratique, ces deux aspects qui permettent de répondre aux questions essentielles que l’acheteur potentiel se pose. Cette fois, elles seront globalement au nombre de trois : le Galaxy S III est-il le digne successeur du Galaxy S II ? Ecrase-t-il la concurrence comme son aîné ? Est-il un smartphone véritablement pensé pour les êtres humains, comme Samsung l’a répété maintes fois pendant la présentation à la presse ?

Comme d’habitude, nous essaierons de répondre à ces trois questions de la manière la plus détaillée qu’il soit, en gardant à l’esprit, qu’avec un prix oscillant entre 590 et 650€, le Galaxy S III est un des smartphones les plus chers du marché actuel – plus cher même qu’un iPhone 4S qui démarre à 629€ nu. Pour ce prix, il faut avoir la meilleure qualité, le meilleur smartphone, bref, celui que le grand public pourra garder plusieurs années et que le technophile ne sera pas tenté de changer avant au moins un an. Tout est dévoilé dans la suite.

Design et hardware : peu importe le flacon…

1 – Un smartphone pour les humains ?

Qui dit Samsung dit publicité. Oh oui, vous allez en bouffer à toutes les sauces du Galaxy S III. Un abribus ? Galaxy S III. Un tramway ? Galaxy S III. Une station de Métro ? Oui, Galaxy S III. Une gare ? Un bâtiment historique de plusieurs centaines de mètres ? Ouaip, ouaip, on a compris. Et que lirez-vous ? Que ce smartphone est fait pour les human beings* ou « pensé pour vous comprendre » selon les traducteurs experts en Google Trad.

« Il n’est pas moche, il n’est pas moche, il n’est pas moche, il n’est pas m… »

C’est ce qui est revenu pendant toute la conférence présentant l’engin dans un mélange de vidéos réalisées chacune sous une substance illicite dans au moins la moitié des pays, Hollande compris. Ca, et le fait que le smartphone ait été « inspiré par la nature ». Ces deux phrases bullshitommerciales ont pourtant un fond réel : tout dans le Galaxy S III, comme dans la plupart des téléphones Samsung, a été pensé pour The 99%. Vous aimez Android et n’aimez pas Samsung ? Vous pouvez arrêter de lire ce test, c’est d’un smartphone Samsung que l’on va parler.

Et cette Samsung-touch commence dès le déballage de l’engin, que nous n’allons pas faire l’affront de vous narrer (« oh, j’ouvre un carton »), les photos ne trompaient pas, ce smartphone est hors du commun. Là où elles ont pu tromper, c’est sur la mocheté apparente de la bête. En fait, sans l’avoir en main, on s’imagine un smartphone disproportionné, large et moche, mais l’engin n’est pas du tout aplati comme un des derniers Palm ou un Blackberry, par exemple.

Non, franchement, on lui trouve même un bon style, tout en rondeur

Après tout ce que nous avons balancé sur le GS III, nous avons presque honte de reconnaître que Samsung a quand même fait un beau pari : contrairement à tous les précédents smartphones de la marque qui étaient des copies en plastique du précédent iPhone, on a cette fois un modèle qui se démarque. Amoureux depuis longtemps des design HTC, je ne peux que reconnaître que cet engin a réussi à toucher ma fibre geekosensible, alors que je pensais devoir changer mes yeux après une semaine de test.

Évidemment, il ne plaira pas à tout le monde, mais ce n’est pas plus mal à vrai dire : toutes les autres marques avaient leurs fans et leurs détracteurs, alors que Samsung a toujours eu un design plat et conventionnel, qui laissait au mieux indifférent. Avec les derniers Sony, la gamme One de HTC et ce Galaxy S III, on a clairement 3 univers bien tranchés et bien définis, qui permettront de reconnaître d’un coup d’oeil le constructeur de tel ou tel modèle. Alors non, arrêtons la mauvaise foi, le Galaxy S III n’est pas moche, il est différent et beaucoup l’adoreront.

Ah, le plastique imitation métal, la marque d’une civilisation en avance

En revanche, au-delà de la subjectivité de chacun que nous n’oserions pas juger, la question des matériaux reste plus objective et ambivalente. Samsung fait du Samsung – nous avons l’impression d’avoir écrit cette phrase des milliers de fois, et pas souvent en bien : oui, vous aurez du plastique cheap comme on le nomme familièrement. Ce même plastique qui équipe tous les modèles de la marque depuis son arrivée sur Android, ce même plastique qui rend grossier le contour métallisé de l’engin.

A l’heure où tous les constructeurs redoublent d’efforts pour tenter de proposer des matériaux à la fois solides et esthétiques, Samsung nous ressort le pétrole modifié et glossy qu’il aime tant. Même l’arrière, qui avait été changé sur le Galaxy S II, est lui aussi tout de plastique gloss’ vêtu. Résultat, en 3 minutes, votre beau smartphone sera tout plein de traces de doigt peu esthétiques – peut-être plus visibles sur le modèle blanc reçu que sur le bleu, plus sombre.

Le dos glossy, lui, il a du mal à passer…

D’ailleurs, le blanc aura aussi le défaut des salissures faciles : même sur des surfaces propres, il aura tendance à accrocher les poussières et à chaque fois, nous devons essuyer l’arrière pour enlever des micro-fibres, des petites poussières et autres bouts de tissu que l’on retrouve sur les nappes, couvertures et canapés. C’est à se demander si le choix du blanc à la place du noir était le plus pertinent pour un modèle moulé dans ces matériaux…

Arc électrique et wattmille volts, super, en attendant, le smartphone a été bichonné et voilà le résultat…

Deux avantages à ces inconvénients : d’une part le smartphone est léger comme une plume, ce qui fait que vous ne le sentirez presque pas dans votre poche – et c’est essentiel de réduire le poids quand on arrive sur de telles diagonales. D’autre part, le plastique est moche, le plastique s’abîme, mais le plastique casse rarement. Ceux qui ont utilisé un Galaxy S II jusqu’alors pourront vous le confirmer : faire tomber le smartphone plusieurs fois n’a que peu d’effet sur l’apparence de l’engin, le matériau encaissant bien les coups et chocs. Le One S de la rédac, sans aucune chute, avec son traitement bullshito-révolutionnaire est déjà tout abîmé, la peinture ayant sauté dans de multiples endroits.

Même si le smartphone est grand, la prise en main est bonne, mais Samsung a peut-être un peu trop abusé sur la diagonale. Certes, elle nous fait plaisir, à nous qui utilisons vraiment nos smartphones comme de mini-ordinateurs de poche, mais le succès du Galaxy S II auprès du grand public était aussi dû à sa taille idéale, pensé pour être pour être tenu dans des mains normales – et surtout, dans des mains de femme. Certaines les aiment gros, mais ce n’est pas être sexiste que de se référer à la morphologie moyenne d’une main féminine pour affirmer qu’au-delà d’une certaine diagonale, la prise en doigt devient ardue.

4,8 pouces, c’est presque un Galaxy Note. 4,8 pouces, c’est le plus gros smartphone grand public jamais sorti sur le marché. Est-ce que Samsung est allé trop loin pour un modèle censé remplacer l’androphone le plus mainstream de tous les temps et qui plus est « pensé pour les êtres humains », c’est-à-dire des créatures avec des mains de taille moyenne ? Nous verrons…

2 – Du hardware haut de gamme et de son optimisation

Avertissement : si vous ne savez pas ce que signifie « benchmark » ou « MHL »les paragraphes qui suivent ne vous intéresseront pas. Mais vous pouvez les lire quand même pour ressortir les chiffres pendant vos soirées mondaines.

Quand le Galaxy S II est sorti, nous avions pu saluer le fait que le smartphone s’adressait à la fois au grand public et aux plus technophiles de nos lecteurs : sa puissance brute était hors du commun, il était le seul à l’époque à pouvoir décoder des vidéos 1080p high-profile nativement sans changer quoi que ce soit au fichier et faisait pleurer les benchmarks. La gloire du processeur Exynos commençait – même si elle s’accompagnait de beaucoup de déconvenues du côté des développeurs qui avaient beaucoup de mal à optimiser leurs titres pour la plateforme.

Avec le Galaxy S III, Samsung réitère son choix maison en embarquant un processeur Exynos Quad-Core nouvelle génération, au nom de code 4412, cadencé à 1,4 GHz, secondé d’un processeur graphique Mali T400 et d’un bon Go de RAM. Sur le papier, oui, nous avons encore une fois un monstre de puissance. Certes, cela ne fait pas tout et aucun chiffre ne pourra remplacer une bonne expérience utilisateur, mais comme on sait que vous aimez bien ça, nous avons fait passer le smartphone à la moulinette benchmark. Admirez :

Coucou, tu veux voir mon gros téléphone ?

Sur ce premier benchmark bien célèbre, évidemment, le score le plus élevé est le meilleur et vous remarquerez que le Galaxy S III explose n’importe quel appareil sous Tegra 3. Le processeur de nVidia embarqué dans la tablette Asus Transformer Prime et dans le HTC One X s’incline, le Galaxy Nexus est, lui, très loin du peloton de tête.

Toujours une histoire de comparaison

Basemark permet, lui, de savoir qui a la plus grosse du côté du processeur graphique, une scène en 3D avec beaucoup d’effets de lumières, de reflets et d’ombres étant jouée. Ce score qui tourne autour de 37 pour le Galaxy S III n’est pas mirobolant : le Galaxy S II arrive à 42,16 et le HTC One S, testé plus tôt, arrive à 49,01. Comment l’expliquer ? Eh bien d’une manière ou d’une autre, c’est forcément un problème : soit la partie GPU est en deçà de la puissance brute du CPU, soit, encore une fois, les benchmarks – et donc les jeux – n’arrivent pas à exploiter l’ensemble intégré dans le Galaxy S III.

C’est ce qui avait pénalisé le grand frère du côté du jeu vidéo et il semble que Samsung n’ait pas fait plus d’effort cette année pour optimiser son processeur pour faire tourner ce qui existe déjà : aux développeurs de bosser de leur côté pour faire fonctionner leurs jeux s’ils désirent profiter de la part de marché détenue par le smartphone. Mouais.

On avait dit pas le bouton rouge…

La deuxième éventualité se confirme quand on fait passer au smartphone le fameux test NenaMark : le Galaxy S III tape à 58,7 fps, quand un HTC One S et son Adreno 225 parviennent à atteindre un beau 60,5. L’écart n’est pas dramatique, mais pensez que le smartphone de HTC n’embarque « que » un double coeur. Cela dit, NenaMark stipule dans la description de son application que des tweaks ont été faits pour que les résultats des Galaxy S soient plus proches de la réalité : il y a fort à parier qu’il faudra développer ou du moins modifier beaucoup d’applications pour qu’elles fonctionnent parfaitement sur ce nouveau smartphone au processeur peu docile.

Je veux pas balancer, mais le rédacteur qui a pris ce screenshot n’a pas aimé le GS III

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AnTuTu refait passer le Galaxy S III très largement en tête de la concurrence, le benchmark affichant presque le double de points pour ce nouveau smartphone par rapport aux derniers haut de gamme que nous testions, l’Xperia S n’atteignant que 6518 points, le HTC One S, 7075. Avec son confortable 12113, le père Galaxy est largement devant et cela, c’est bien entendu grâce à son CPU hors norme plus qu’à son GPU. A titre de comparaison, le score CPU sur un One S atteint 3354, le score GPU 1574, le score RAM 1236 et le score I/O, 825.

Comprendre un résultat sur 12, c’est ça aussi la puissance du benchmark

Le benchmark de Chain-Fire, s’occupant très justement de faire passer au smartphone des tests pratiques liés à l’environnement Android ou aux capacités de lecture et écriture de l’engin nous amène peu ou prou aux mêmes conclusions, le Galaxy S de nouvelle génération assure du côté de la puissance brute et passe sans problème au-dessus de l’HTC One X et du One S, ce dernier n’atteignant qu’un score de 9558 au total.

Bref, arrêtons là les résultats bruts, passons à l’interprétation. Vous retrouverez d’autres screenshots d’autres benchmarks dans la galerie en vrac présente à la fin du test, en dessous de la conclusion. Est-ce que, en puissance brute, le Galaxy S III est le monstre attendu ? Du côté du CPU, oui, mille fois oui, le nouvel Exynos faisant parfaitement son boulot, vous permettant d’atteindre des scores incroyables et surtout, d’ouvrir et d’utiliser les applications avec un confort maximal.

Du côté de l’alliance CPU-GPU et de l’interprétation de cette alliance par les différents benchmarks, en revanche, on peut affirmer sans crainte que Samsung renouvelle le haut de gamme maison, mais renouvelle également les problèmes liés à un couple processoro-graphique peu flexible. On aurait dû mal à mettre en cause les performances d’un processeur Mali-400MP4, même si on aurait préféré voir embarquée une nouvelle mouture de l’engin, au hasard un T604, qui devrait être présent dans le futur Galaxy Note 10.1 de la firme.

Les développeurs et Exynos, je t’aime moi non plus

Non, c’est plutôt, comme de coutume, l’optimisation qui manque et même si passer des benchmarks n’a aucun intérêt au jour le jour, ces résultats pourraient se retrouver à l’usage, certains jeux et applications pouvant moins bien tourner sur cette bête que sur un smartphone moins bien équipé a priori. De même, il est toujours difficile de faire des benchmarks comparatifs précis sans plateforme de référence et sans être sûr que tous les coeurs d’un processeur sont pris en compte. Le débat sur la pertinence d’un processeur quad-core A9 dont aucune application ou presque ne tire parti reste ouvert…

Quoi qu’il en soit, il est trop tôt pour juger de la portée de ces inquiétudes, laissons au smartphone le temps de s’installer et aux développeurs plus compétents que nous le temps de s’exprimer sur cette nouvelle mouture.

Avant de causer écran avec vous chers lecteurs, il est de bon ton de faire un petit tour du reste des caractéristiques techniques de la bête. D’abord, il est à noter que, joie, la carte microSD est belle et bien toujours présente sur les smartphones de Samsung, ce qui ne manquera pas de ravir ceux d’entre vous qui se sentent à l’étroit avec 16 Go de stockage, d’autant plus que les autres grands, que ce soit HTC ou Sony, ont évincé cette possibilité de leurs modèles haut de gamme les plus récents. Google avait dit non, Samsung s’en fiche, comme d’habitude. En France, il semblerait que seul le modèle avec 16 Go de stockage interne soit disponible pour l’heure.

Le retour de la coque amovible et de la microSD !

Du côté de la connectivité, vous retrouverez du Bluetooth 4.0 et un port microUSB qui fera office de connecteur, prise pour la charge, USB Host et HDMI, pour peu que vous ayez les bons adaptateurs sous la main. Oui, il faudra repasser à la caisse si vous voulez profiter de ces fonctionnalités, mais bon, on commence à être habitué…

Enfin, un mot sur la batterie, puisque sans elle, point de smartphone allumé : vous retrouverez dans le Galaxy S III un monstre de 2100 mAh, contre 1800 mAh pour le HTC One X, à peu près le seul smartphone comparable en terme de caractéristiques théoriques. Si ce dernier, lors de sa sortie, avait beaucoup déçu au niveau de l’autonomie – qui s’est un peu améliorée patch après patch -, vous ne devriez pas avoir de problème avec le Galaxy S III pour tenir un peu plus d’une journée. Nous ne sommes pas aux performances d’un Galaxy Note, qui, avec son dual-core et sa batterie de 2500 mAh tient sans problème deux jours, mais Samsung n’a pas sous-dimensionné sa bête : tant mieux.

Port unique, extensions payantes

Rappelez-vous également qu’un ou deux mois après sa sortie, le Galaxy S II avait été extrêmement bien optimisé et certains utilisateurs avaient eu la surprise de voir leur smartphone tenir presque un tiers de temps en plus sur batterie après un patch salvateur. On peut donc espérer que Samsung s’occupe aussi de son nouveau bébé et améliore encore cette autonomie déjà très correcte.

3 – Samsung passe à la haute définition

D’accord, ce titre n’est pas exact : le constructeur coréen a déjà deux modèles dans ses rayons équipés en écran HD. Seulement voilà, le premier est un hybride smartphono-tablettoïdal, le second est une commande Google Nexus. Partant de là, le Galaxy S III est véritablement le premier smartphone maison, au sens strict des deux termes, équipé d’un écran achdé. Comme nous vous le disions plus haut, en main, le Galaxy S III est gros, presque aussi gros finalement que le Galaxy Note.

Seulement 0,2 0,5 pouce séparent les deux modèles et même s’il y a un an, Samsung clamait haut et fort que le sweet spot pour un smartphone grand public se trouvait à 4,3 pouces, cela n’a pas empêché le constructeur d’augmenter la taille de son fer de lance – et heureusement, de faire suivre la résolution. N’y allons pas par 36 chemins de campagne bretonne broussailleux : même si le nombre de Pixels Par Pouce est inférieur à celui de l’iPhone 4S et du Xperia S, la définition HD de 1280×720 permet d’atteindre un confortable 306 PPP très agréable à la vue.

A ce niveau de PPP, on ne s’aperçoit même plus que l’on est en face d’une dalle PenTile…

Ces chiffres sont bien beaux, mais en pratique, cela donne quoi ? Eh bien vous pouvez dire adieu une bonne fois pour toutes aux pixels. La guerre des PPP n’a qu’un but pratique que Apple a compris il y a déjà fort longtemps : améliorer la qualité d’utilisation d’un smartphone, en affichant des images et du texte à un niveau de netteté inégalé. On pourra dire que « c’est trop », ou que « ce n’est pas nécessaire », certes, mais après avoir connu un écran comme celui du Galaxy S III, il est impossible de retourner en arrière.

Les plus sensibles à cette avancée seront ceux qui utilisent leur smartphone comme un outil de lecture mobile, que ce soit des mails, des articles sur le navigateur ou même des livres. Nous reviendrons plus tard sur ces usages, mais si vous vous retrouvez dans ce court profil, sachez qu’à l’heure du choix, il faudra toujours privilégier un maximum de pixels par pouce, afin de pouvoir afficher sans bavure les polices à l’écran.

… et c’est super plaisant.

De ce point de vue, l’écran du Galaxy S III est bien de l’autre côté de la limite du perceptible – et sur cette diagonale, le Galaxy S III, 0,1 pouces plus grand que le One X, n’a pas de concurrent. D’ailleurs, si votre coeur balance entre les deux et que ce point vous importe, la question à se poser est la suivante : est-ce que je préfère un écran un poil plus grand ou des polices un poil plus lisses ? Les jeudi de la poésie, c’est sur FrAndroid.

Au-delà de ces considérations techniques, que dire du rendu colorimétrique ? C’est de l’Amoled, c’est donc bleu. Voilà, en ayant annoncé ça, on a à peu près tout dit pour contenter les détracteurs de la technologie Samsung. Sinon, il y a du bon, du très bon et du médiocre. Comme sur chaque Galaxy, vous pourrez régler un profil colorimétrique parmi 4 au choix. Comme sur chaque Galaxy, le profil « dynamique » est ignoble, les couleurs changent à la volée et pour peu que vous ayez laissé la luminosité en automatique, vous aurez le droit à des changements qui ne correspondent pas à l’éclairage ambiant.

La photo est volontairement floue, pour vous montrer le halo de couleur émis par l’écran. Blanc de face…

… bleu quand on s’incline. Amoled, cela faisait longtemps !

Les couleurs en mode « standard » et « naturel » sont bien plus plaisantes à l’oeil et surtout, moins saturées. Le mode vidéo, lui, n’a que peu d’intérêt, accentuant les contrastes. Dans chaque mode en revanche, le blanc sera bleuté et de plus en plus bleu si vous penchez le smartphone. Les années passent et Samsung n’a toujours pas corrigé les défauts de sa technologie qui sont pointés du doigt depuis longtemps. Manque de chance, nous ne sommes plus au stade de la découverte et s’il y a un an on pouvait tomber à genou devant la beauté de l’écran d’un Galaxy S II, l’effet de surprise est passé et l’on perçoit désormais plus les défauts de l’Amoled que ses qualités.

Samsung sait faire de bons écrans, ne nous faites pas dire le contraire, mais depuis le Galaxy S II, une technologie telle que le White Magic de Sony nous a beaucoup plus impressionné que l’écran Amoled – et tous ses qualificatifs de rigueur – de ce Galaxy S III, qui est maintenant entré dans la norme avec ses défauts de jeunesse. Peut-être serait-il temps de changer un peu la formule pour faire varier les plaisirs ?

TouchWiz et l’expérience Samsung sur… Android ?

1 – Une interface simple et facile d’accès

Comme nous vous le disions en préambule de ce test, vous êtes sur un smartphone Samsung qui s’éloigne de plus en plus de Google. Cela nous avait frappé lors de la conférence de presse présentant le Galaxy S III, l’usage de la bête confirme et accentue ce sentiment. Pour le dire vite et en versant dans le cliché, en achetant un Galaxy S III, vous utiliserez TouchWiz OS avec les applications Google. Cela va même beaucoup plus loin, puisque de manière générale, Samsung s’est complètement fichu des directives de big G.

Enlever la carte SD ? Nop, on garde. Faire des smartphones dénués de boutons physiques ? Nop, on les garde. Pire : Samsung a conservé la touche « menu » qui, sur Android 4.0, est censée être remplacée par une touche « Multi-tâches » puisque l’accès au menu est géré désormais par le software. Vous ne retrouverez donc pas la barre noire et ses trois petits points sur le Galaxy S III et les applications Samsung ont été conçues pour ne pas entrer dans le canon design de Google. Cela veut dire aussi pour les développeurs qu’il faudra penser aux applications sans bouton, sous peine de se retrouver avec des boutons à double usage, peu pratiques pour les utilisateurs.

Bienvenue en TouchWiz, le pays où il fait toujours bleu

En plus d’avoir conservé son paradigme de design, Samsung a aussi gardé son bouton physique central, ce qui n’est pas une mauvaise idée : un appui long fera démarrer le multi-tâche, un double appui lancera l’application S-Voice. L’interface TouchWiz en elle-même a très peu changé et il ne reste d’Android 4.0 que les grandes lignes – et encore. Adieu le thème, adieu les icônes, adieu les paramètres, la barre des tâches, le lock-screen, tout a été Samsung-isé à outrance.

Est-ce pour autant une mauvaise chose ? Encore une fois, puristes et adeptes de TouchWiz vont s’affronter : on ne peut que reconnaître que le cocktail iridescent est adapté au grand public. Tout se trouve facilement, les menus sont clairs et accessibles, chaque fonction est expliquée et un petit tutoriel apparaît au premier lancement d’un menu qui ne serait pas évident. On vous apprend à utiliser les gestes tactiles, la reconnaissance vocale, le bureau, les services Samsung, à trier vos menus, vos applications, vos dossiers… bref, tout est pris en charge pour éviter à Tata Michelle la lecture d’un guide pratique de toute façon inexistant.

« Tapez fort l’écran sur le bureau pour qu’il arrête de vibrer »

En cela, smartphone après smartphone, Samsung réussit pleinement son coup et frustrera ceux qui s’attendaient à un véritable Androphone haut de gamme – ce Samsung-phone est dans un monde à part. D’ailleurs, les services Samsung seront, comme prévu, très largement mis en avant. On vous proposera par exemple de créer un compte Samsung avant de relier un compte Google, étape que vous pourrez, plus que jamais, ignorer : avec votre compte Samsung, vous aurez le droit à une synchronisation de tous vos paramètres, l’accès à un store dédié, une fonction de chat, du cloud, un calendrier, bref, tout ce que Google propose.

Oh, les Google Apps sont bien là, mais elles font toutes plus ou moins double emploi avec un service maison ou un partenaire qui aura eu la chance d’avoir son application préinstallée – avec un raccourci d’office sur le bureau, pour bien montrer quel chemin il faut suivre. Avant d’entrer plus en détail dans cette offre de services, à laquelle est consacrée la partie suivante, parlons un peu du système et de son usage au quotidien.

Gmail… ne manquerait-il pas un logo en bas ? Oh, il réapparaîtra dans les mails…

D’abord, pourquoi Sammy nous a bassinés avec son « smartphone au naturel » ? L’idée derrière tout ça est que le Galaxy S III est censé faciliter les interactions entre vous et votre smartphone. En pratique, il y a du bon et du raté, comme toujours. Du côté du bon, on pourra relever par exemple les Gesture Moves qui sont tous pertinents et fonctionnent à merveille. Vous êtes sur la fiche d’un contact ? Portez votre smartphone à l’oreille, il se charge de l’appeler. C’est tout con, mais c’est sensationnel à l’usage, on a vraiment l’impression de faire plus vite et mieux des actions banales.

Vous recevez un SMS ou un mail ? Si vous avez activé le Gesture Move adéquat, prenez simplement en main votre téléphone et l’écran de verrouillage s’allumera sur la notification. Si vous n’avez rien reçu, il restera noir et ce sera à vous d’allumer le smartphone. Ces exemples peuvent être répétés pour chaque geste : ces petites choses dont on se moquerait si l’on était de mauvaise foi modifient réellement notre manière d’utiliser notre smartphone, rendant l’expérience plus directe, plus agréable. C’est bête, mais le Galaxy S III sait ce qu’on veut faire de lui avant qu’on le fasse : c’est bien tout le génie des trouvailles Samsung.

Les Gesture Moves sont peut-être la plus belle invention pour les flemmards après le micro-ondes

Quand elles fonctionnent. Parce que si les Gesture Moves sont vraiment incroyables, S-Voice, le pendant vocal de ces commandes, est, lui, bien ridicule. On se moquait de Siri parce qu’il ne fonctionnait pas tout le temps, S-Voice n’est presque jamais fonctionnel. Et en plus, contrairement à Siri, il n’est ni drôle, ni « humanoïde ». C’est un logiciel de reconnaissance vocale médiocre au mieux.

Les exemples pleuvent sur Internet et vous le verrez par vous-même dans la vidéo de présentation que nous vous préparons, mais la technologie développée par Vlingo est loin d’être au point en français. Nous devons lui répéter plusieurs fois les mêmes choses, jusqu’à ce que l’assistant baisse les bras et nous demande de tout recommencer. J’ai essayé de préparer une minuterie pour mes pâtes, par exemple. J’ai donc dit tout simplement « Prévois la minuterie pour 7 minutes ». Miracle, il avait compris les mots « minuterie » et « 5 minutes ».

Alors déjà bichette, on se tutoie pas hein, ensuite, je t’ai demandé pour quelle raison tu plantais moi ?

Après avoir corrigé en « 7 minutes », chose qu’il a fait très rapidement, il m’a demandé de confirmer. J’ai donc dit « démarrer ». Et là, le drame. S-Voice, me demande POURQUOI je veux démarrer ma p***** de minuterie. Premier reflex : en quoi ça le regarde et en quoi ça va permettre d’optimiser le temps de cuisson de mes pâtes ? Il n’a pas aimé mon silence, je lui ai donc dit « pour mes pâtes ». « Je n’ai pas compris merci de réessayer ». « Pour mes pâtes ». « Je n’ai pas compris merci de réessayer ». « Pour. Mes. Pâtes. » « Je n’ai pas compris. Dîtes « Salut Galaxy » pour me réveiller ».

So, now you speak English ? With a French Accent s’il vous plaît ! Peut-être mieux que le français avec des fautes…

Oui, il avait bien annulé l’ordre de mettre en place une minuterie et voulait que je recommence tout. J’ai failli le broyer en deux, mais je me suis rappelé que j’avais un objet qui coûte un demi-SMIC dans les mains. Après ça, je n’ai plus jamais utilisé S-Voice et ne le rallumerai probablement pas. Alors oui, c’est mignon de vouloir à tout prix sortir sa technologie Apple-like, mais si elle n’arrive pas à la cheville de la concurrente, mieux vaut ne rien faire et se démarquer autrement…

Nous ne nous sommes pas attardés sur l’interface en elle-même pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas grand-chose à en dire : c’est du TouchWiz, ultra fluide, avec de belles animations. Samsung a pioché à droite et à gauche ce qui se faisait de mieux et l’a ajouté à sa ROM : c’est pour cela que vous retrouvez par exemple des raccourcis vers les applications sur le lock-screen, les paramètres rapides dans la barre des tâches – très bonne idée qui manque à Ice Cream Sandwich – ou des widgets que l’on peut redimensionner la plupart du temps.

Vous vous souvenez des gamins qui faisaient une faute à chaque mot sur le 10-15 de JV.com ? Maintenant, ils bossent dans des équipes de traduction.

Vous aurez donc un Android coloré et méconnaissable, enrichi de toute part, en bien comme en mal. Globalement cela dit, l’expérience TouchWiz est plaisante et le pari de Samsung de faire un smartphone plus simple que la moyenne et plus naturel à utiliser est rempli. On aurait apprécié cependant qu’ils peaufinent tous les aspects qui découlent de cette logique…

2 – Des applications et autres services pensés pour se démarquer

Les Google Apps ? Oh oui, elles seront là, ne vous inquiétez pas. Même si elles ne sont définitivement pas mises en avant, vous retrouverez toute la suite Google, de Maps à Navigation, en passant par le navigateur, le Play Store et ses nombreuses applications ou encore YouTube et Talk. Difficile de vous dire quoi que ce soit de neuf de ces applications, oui, elles fonctionnent parfaitement et sont toujours très pratiques à utiliser.

Comme vous pouvez le voir sur les quelques screenshots, le seul changement qui affecte toute l’interface est celui que nous vous avons déjà mentionné : le logo « … » qui permet d’accéder au menu des applications a complètement disparu de toute la suite et est remplacé par le bouton physique « menu ». Manque de pot, Samsung n’a pas pu tout changer, évidemment, et vous aurez donc certains écrans où il refera une apparition… perturbant et anti-ergonomique au possible. Android 4.0 s’était débarrassé plus ou moins des aberrations au niveau de la gestion des menus d’Android, Samsung se fiche de tout cela et les recrée pour son téléphone.

Samsung « rend hommage » à HTC Sense

C’est assez décevant dans la mesure où on est en face d’un modèle censé être pensé pour le grand public et simplifié au maximum : les adeptes du bouton « menu » seront contents, mais sa présence a des effets secondaires non négligeables. Enfin bon, assez râlé, place au tour traditionnel des applications embarquées.

« Autres Services » ? Vous voulez dire « toutes les applications intéressantes ? »Pourra-t-on envoyer des SMS surtaxés pour éliminer un membre de la famille ?Les informations de qualitéUn site internet que l’on vous recommande chaudementHipsters gonna hipQu’est-ce qu’on se marre.Le premier baromètre qui vous lâchera en montagne

Ouf ! Avec sa trentaine d’applications préchargées si l’on compte les Google Apps, le Galaxy S III est, avec les modèles HTC One, l’un des smartphones les plus complets au déballage qu’il nous ait été donné de voir. Certaines applications sont excellentes et indispensables, comme Dropbox et Flipboard, d’autres plus anecdotiques, mais dans l’ensemble, tout a été pensé pour que l’utilisateur de Galaxy S III puisse se passer pendant très longtemps du Play Store.

Et c’est là où la stratégie de Sammy entre en jeu : avec le S Suggest et les Samsung Apps en plus des applications exclusives et des offres qui doublent celles de Google en terme de qualité – Flipboard vs Currents – ou d’accessibilité internationale – Music Hub vs Google Music -, le coréen a pris possession d’Android en faisant de son Galaxy S III un smartphone centré sur son propre contenu. Nous n’allons pas réécrire ce dont nous avons déjà débattu dans un long article déjà mentionné qui a suivi la présentation à la presse de ce modèle, mais si ce Galaxy S III a le succès de son grand frère, cette fois, cela ne sera peut-être pas à Google que cela profitera.

Multiplions les applications presque similaires !

On ne pouvait pas finir cette partie sur les applications et usages sans dire quelques mots du NFC. [Insérez ici le refrain qui dit que Samsung propose un équivalent de ce que propose Google]. Quand vous allez dans les paramètres du Galaxy S III, vous trouverez l’un sur l’autre Android Beam et S Beam. Android Beam vous permettra de transférer des pages, vidéo YouTube et autres contacts d’un smartphone à l’autre. S Beam vous permettra de transférer des photos, des vidéos ou de la musique à partir du Galaxy S III, vers n’importe quel périphérique NFC ou WiFi Direct à portée. Donc oui, la technologie de Samsung est plus développée et plus complète que celle de Google et fera acheter à vos copains un smartphone de la marque. Ecosystème Samsung, encore et toujours…

Multimédia et jeux vidéo : un challenge à relever au milieu de la concurrence

1 – Sur les traces du premier lecteur

Le précédent Galaxy avait épaté son monde en décodant les fichiers vidéos les plus exotiques, notamment grâce au duo gagnant made in Samsung d’un processeur performant et d’une batterie de codecs parfaitement adaptés à leur machine. Alors oui, c’était il y a un an à peu près, maintenant, la concurrence a bien rattrapé son retard et du milieu de gamme au haut de gamme, les smartphones lisent tous du 1080p high-profile.

Portrait ou paysage, avec ou sans sous-titres

Pas de surprise – de mauvaise surprise -, le Galaxy S III fera tout ce que vous lui demandez de faire du côté de la vidéo. Du coup, dans un marché qui est maintenant super compétent, comment se démarquer ? Répétons le refrain qui accompagne ce test depuis le début : en proposant une approche grand public de la fonction vidéo. Bien souvent, les constructeurs « oublient » d’installer un lecteur vidéo et font confiance à la galerie Google qui ne fait pas toujours le boulot.

Samsung vous vend du prêt à l’emploi : en quelques secondes, vous avez transféré votre gros fichier vidéo sur la mémoire interne, vous avez débranché votre smartphone et vous êtes déjà en train de lire votre film, grâce au lecteur intégré. Pratique et fonctionnel, que demander de plus ?

Désolé Big Buck Bunny, mais les écureuils volants, c’est has-been depuis lundi 11h30

Vous savez qu’on est méchant – enfin, moi particulièrement – et qu’on aime bien pousser dans leurs derniers retranchements les smartphones, on a donc chargé des fichiers extra-terrestres pour aller plus loin que l’exotisme. Bon, pas vraiment extra-terrestres, mais bruts de décoffrage, de bons vieux .MTS HD, pris avec un reflex. Et bim, le lecteur ne les lit pas, ne les voit pas en fait. Drame hardware ? Non, après un petit tour sur le Play Store pour téléchoper MX Player, le Galaxy S III a pu lire sans aucun problème tous les fichiers que nous lui avons donnés.

Du coup, si vous ne voyez pas apparaître le fichier que vous avez transféré dans le lecteur par défaut, vous savez ce qu’il vous reste à faire : côté hardware, le smartphone, lui, décodera tout et n’importe quoi.

2 – Du côté de la capture

Du côté de la capture maintenant, vous retrouverez au dos du smartphone un appareil photo de 8 mpx avec un flash à LED. Comme sur tous les appareils haut de gamme de dernière génération, on retrouve des tas de technologies, aussi bien du côté matériel que du traitement logiciel a posteriori : rien ne sert d’en faire une liste exhaustive qui ferait passer ce test pour une fiche technique détaillée, ce que nous refusons toujours.

Un appareil complet et performant : Samsung veut enterrer votre compact

Comme nous le répétons depuis maintenant quelques tests, il est aujourd’hui tout à fait possible de troquer un appareil photo compact contre un smartphone, bien plus pratique à ranger dans un sac et faisant la plupart du temps des clichés de qualité similaire dans la mesure où vous ne voulez pas réaliser des oeuvres d’art, mais saisir des instants pour en avoir un souvenir pictural – lisez en des termes moins poétiques, prendre des photos de touristes, entre potes ou en famille.

L’application photo proposée par Samsung ne s’éloigne pas des standards du genre et ressemble très fortement à celle proposée sous Android 2.x, le Coréen ayant sûrement préféré transposer son .apk plutôt que de repenser l’ensemble. L’appareil tire pourtant parti des avancées d’Android 4.0 et vous aurez, comme sur les modèles de HTC, un déclenchement instantané de la capture et un mode rafale impressionnant qui s’occupera tout seul de choisir « le meilleur cliché ».

Vous retrouverez également des tas de paramètres, de la gestion des ISO à la balance des blancs, de la mesure à la gestion du contraste, de la géolocalisation des clichés aux effets visuels, bref, l’appareil est extrêmement complet et ne devrait pas, en théorie, vous décevoir.

Du côté de l’accessibilité physique, le Galaxy S III n’a pas, comme les modèles de Sony, de véritable déclencheur. Mise au point et cliché se feront donc de manière tactile, en touchant l’écran au bon endroit : certes, le design ne s’y prêtait pas, mais nous trouvons de manière générale que ce petit bouton est toujours une bonne idée. Tant pis. Comme des photos valent toujours mieux que de trop longs discours, place aux clichés, les photos peuvent mettre un certain temps à charger puisque nous les avons laissées dans leur taille originale.

La première photo est assez intéressante puisque vous pouvez vous rendre compte de la précision globale du capteur quand l’éclairage est bon – ni trop fort, ni trop faible. Regardez plus particulièrement les tuiles qui sont très bien rendues, bien détaillées et qui ont une couleur très proche de la réalité. L’ensemble de la photo est un peu fade cela dit, on retrouve sur la première et la troisième un léger masque blanchâtre qui peut être corrigé facilement a posteriori – mais cela peut aussi venir de la lumière émise par le ciel blanc.

La deuxième photo fait un focus sur les bambous au premier plan : si la focale ne permet pas de « flouter » l’arrière-plan, la qualité globale est excellente – regardez les feuilles pour vous en convaincre, le tout petit capteur ayant bien joué son rôle pour éviter au maximum les imprécisions que l’on constate habituellement quand on prend de la végétation. Notez également que les contrastes sont plaisants, les zones d’ombres sont noires et les différences de luminosité ne sont pas trop sèches : nous n’avons pas un plan sous exposé et l’autre surexposé, par exemple.

Le troisième cliché est plus dérangeant : même si le capteur nous prouve encore une fois qu’il sait restituer assez fidèlement les couleurs sans saturation, la mise au point sur un paysage peine à être exemplaire. Même si vous réduisez la photo à 30% de sa taille, vous vous apercevez que le fond est flou et que la ligne de démarcation entre le ciel et la montagne n’est pas claire. Les arbres derrière la maison orange sont aussi affectés, le feuillage n’étant plus que de grosses taches vertes à l’écran. Bravo, nous venons d’atteindre la limite physique d’un capteur aussi petit, très peu habile quand il s’agit de prendre des paysages lointains – mais on l’a cherché.

Les trois dernières photos ont été prises pour vous montrer le mode macro qui fait de très belles choses si le sujet s’y prête. Comme vous le voyez sur la première photo, l’objectif, même à quelques centimètres, permet de prendre des photographies très correcte d’un sujet floral. Si vous vous éloignez un peu comme sur la deuxième photo, cela redevient plat, mais la colorimétrie est toujours excellente. La troisième photo est à mon sens la plus réussie et celle qui pourra vous montrer la puissance de ce smartphone en mode appareil : en ayant fait la mise au point à mi-champ, nous avons un premier plan flou, un second mis en valeur et un arrière-plan flou. Oui, le Galaxy S III permet de gérer aussi finement la macro : on aime, beaucoup.

La capture vidéo, comme d’habitude, sera en retrait : si l’image commence à être de plus en plus belle sur les smartphones haut de gamme, le tout petit micro empêche de faire des captures de son correctes, les souffles et les sons lourds étant considérablement amplifiés. TechRadar a fait un comparatif photo et vidéo du Galaxy S III et de l’HTC One X : globalement, le premier est bien plus neutre, le HTC ayant une fâcheuse tendance à réchauffer les couleurs.

Alors oui, l’appareil du Galaxy S III a quelques défauts, mais pour un objectif de cette taille, c’est peut-être l’un des meilleurs que nous ayons pu tester jusqu’ici.

2 – Le salut du jeu mobile sans Tegra 3 ?

Quand nous avons testé les précédents smartphones haut de gamme, ce qui revenait, c’était souvent que le smartphone pouvait faire tourner la plupart des titres, Gameloft et Tegra Zone exceptés, ce qui enlevait quand même un bon paquet de jeux à gros budget. Du côté Tegra, le constat sera le même, les jeux optimisés pour le processeur de nVidia restant utilisables uniquement par les appareils équipés chez eux. Du côté Gameloft et contenu tiers en général, en revanche, c’est un petit peu mieux.

Gratuitement, mais en payant quand même.

Le développeur le plus innovant de tous les temps a coutume d’optimiser ses grands titres pour les smartphones Samsung : c’est pour cela que l’on a pu voir lors de la présentation de l’engin une démo du prochain Need For Sp… Asphalt. Cela dit, nous avons essayé quelques jeux déjà sortis et non, ils ne sont toujours pas compatibles. Peut-être plus tard ? On l’espère.

Le Game Hub sera là pour vous conseiller des jeux sociaux – lire, des petits jeux addictifs et niaiseux de type Farmville – et vous diriger vers le portail Samsung Apps dont nous vous parlions plus haut. Les jeux proposés sont souvent des sharewares ou des versions de démonstration de jeux disponibles par ailleurs sur le Play Store. D’autres sont payants et se téléchargent directement depuis le portail, bref, pas de quoi casser 6 pattes à un ornithorynque, mais au moins, les jeux proposés par Samsung fonctionnent sur le téléphone.

Encore une fois, hors Tegra, ce n’est donc pas exceptionnel du côté des grosses productions pour Android. Oh, bien sûr, tous les jeux bouffeurs de temps fonctionneront parfaitement – les versions non Tegra de certains gros titres également – et vous pourrez jouer à Angry Birds ou Game Dev Story et autres excellents Hexage en HD sur votre Galaxy S III, mais avec autant de puissance sous le capot, on aurait apprécié que Samsung fasse les mêmes efforts que nVidia pour tenter les gros développeurs et leur faire sortir une grosse ribambelle de jeux en même temps que le smartphone. Pour sûr, ils se seraient mis les gamers tactiles dans la poche.