PASS SANITAIRE
Cinémas, musées, piscines, et bientôt les restaurants ou bars/cafés doivent restreindre leur accès aux seules personnes munies d’un pass sanitaire. Mais sans pour autant vérifier l’identité. Pour pallier ce problème, de nouvelles modalités de contrôle pourraient venir compléter le dispositif existant.
D’autant plus qu’avec TousAntiCovid, il est possible d’importer les certificats de vaccination ou de tests de différentes personnes. Des parents peuvent par exemple ajouter le certificat de leur adolescent vacciné en plus de leur propre justificatif de pass sanitaire dans la section carnet de l’application. Qui plus est, lorsqu’il était invité du 13 heures de TF1 le 21 juillet, le Premier ministre Jean Castex a exempté les restaurateurs et autres gérants des établissements concernés par le pass sanitaire de contrôler l’identité des clients. Le locataire de Matignon a en effet estimé qu’il s’agit de “contrôles de deuxième niveau". Le projet de loi sur la gestion de crise sanitaire adopté par le Parlement le 25 juillet confie alors aux forces de l’ordre la tâche de contrôler les pièces d’identité.
Une appli en développement pour contrôler à la fois le pass et l’identité
Sauf que ces contrôles se feront au hasard et ne seront donc pas systématiques. Ce qui semble insuffisant pour limiter le risque de fraude au pass sanitaire. “Un pass où il n'y a pas un contrôle systématique, c'est un abonnement Netflix familial”, a même ironisé le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran la semaine dernière devant les sénateurs de la commission des lois. Pour y remédier, le réseau d’entreprises Otentik a développé une nouvelle application : French Quick Pass. L’objectif ? Permettre aux restaurateurs, cinémas, théâtres, musées, piscines municipales ou salles de sport de s’assurer que les QR codes scannés appartiennent bien aux personnes en face des contrôleurs. Et sans perdre de temps.
“Si on renonce au contrôle d’identité, alors le pass n’a plus aucun intérêt”, renchérit Yves Le Querrec, secrétaire général de l’Association internationale de gouvernance du cachet électronique (AIGCEV), qui contribue au projet. Techniquement French Quick Pass est une application mobile qui, si elle obtient le soutien des autorités sanitaires pour être déployée à large échelle, sera téléchargeable gratuitement sur smartphone (iOS ou Android). Son but est de générer un nouveau QR code, toujours conforme aux normes européennes, assorti d’une photo du détenteur du pass sanitaire qui sera contrôlé.
Techniquement, une fois avoir téléchargé l’application French Quick Pass sur le téléphone, celle-ci proposera d’y joindre le QR code de votre certificat de vaccination ou de test, ainsi qu’une photo ou un scan de votre carte d’identité puis de renseigner votre adresse e-mail. L’authenticité des documents est vérifiée puis un nouveau QR code est généré. Celui-ci sera envoyé à l’adresse mail indiquée plus tôt dans la procédure. Les données personnelles relatives à l’identité ou au pass sanitaire sont ensuite détruites.
Rien à voir donc avec TousAntiCovid où il sera possible d’importer ce nouveau code-barre dans l’onglet carnet. Ni TAC Vérif qui pourra toujours servir pour scanner le QR code et ainsi vérifier si le pass est valide ou pas. La nouveauté sera qu’une fois le code-barre avec TAC Vérif flashé, seule la couleur verte ou rouge et la photo de la personne détentrice du pass apparaîtront. Ni le prénom, ni le nom, ni la date de naissance ne seront communiqués contrairement au fonctionnement actuel. “On n’est pas là pour refaire un pass sanitaire, mais pour fluidifier les contrôles et faire en sorte qu’ils soient efficaces”, commente Yves Le Querrec. Mais malgré plusieurs tentatives d’échanges avec le secrétaire d’État au numérique Cédric O, aucune suite n’a été donnée par son cabinet, regrette le secrétaire général de l’AIGCEV. Et en l’état actuel des choses, l’application ne pourra pas voir le jour si elle n’est pas soutenue par les autorités, puis validée par un avis favorable de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
Contacté, le cabinet du secrétariat d’État au numérique affirme ne fermer aucune porte aux initiatives émanant du privé. “Il y a des solutions qui vont être autorisées et qui seront agréées par le ministère des Solidarités et de la Santé comme ça a été fait avec TAC Vérif”, promet-on.
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