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Le sticker «Stop pub» bientôt remplacé par le «Oui pub»

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Le sticker «Stop pub» bientôt remplacé par le «Oui pub»
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«Chaque année, près de 18 milliards d'imprimés transitent dans nos boîtes aux lettres. Cela représente 800.000 tonnes de papier, soit 30 kilos par foyer en moyenne,» a rappelé en préambule Pierre-Yves Bournazel, député de Paris dans le groupe Agir Ensemble. Des chiffres particulièrement gênants quand on sait que «les prospectus publicitaires sont lus par moins de 15 % des destinataires», rajoute l'élu.

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Pour tenter de mettre fin à ce gaspillage, l'article 9 du projet de loi «portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets,» prévoit d'interdire la distribution dans les boîtes aux lettres d'imprimés papiers ou cartonnés non adressés à un destinataire particulier, sauf si une autorisation est «expressément affichée», en l'occurrence grâce à un autocollant «Oui pub». L'absence du bien connu «Stop pub» ne sera bientôt plus suffisante si l'on veut recevoir les campagnes de pub et autres promotions.

Pour le moment le projet n'est qu'au stade de l'expérimentation dans des collectivités locales volontaires, pour une durée de trois ans.

Le sticker «Stop pub» bientôt remplacé par le «Oui pub»

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Des critiques sur l'emploi et la fracture territoriale

Mais cet article ne fait pas l'unanimité. Du côté du député Les Républicains de Meurthe-et-Moselle, Thibault Bazin, on lui reproche d'amplifier la «fracture territoriale et sociale». D'une part la mesure pénaliserait ceux qui veulent s'informer dans les zones blanches ou mal couvert par internet. D'autre part elle mettrait en danger de nombreux emplois «occupés de plus en plus souvent par des personnes précaires» dans la conception, impression et distribution de prospectus.

Sa collègue Valérie Beauvais, député Les Républicains, de la Marne, estime pour sa part que la sanction pour non-respect de la mention «Stop pub», passible depuis le 1er janvier d'une contravention, est suffisante et que l'accumulation des deux législations, risque de créer «un flou».

Du côté de la filière papier, on estime que le «Oui pub» participe «au bashing du papier». Malgré tout l'article a bien été adopté.