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Procès du 13-Novembre : « Le mot radicalisation, je le connaissais pas », affirme Mohammed Amri

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Procès du 13-Novembre : « Le mot radicalisation, je le connaissais pas », affirme Mohammed Amri
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Ami. Mohammed Amri fait partie des « Molenbeekois ». Il travaillait au café des Béguines avec Brahim Abdeslam. Il s’est rendu, avec Hamza Hattou, à Paris pour exfiltrer Salah Abdeslam au lendemain des attaques du 13-Novembre. Il a été interrogé ce vendredi par la cour et a nié être radicalisé ou avoir vu la radicalisation de Brahim Abdeslam.

Témoins. Avant son interrogatoire, deux témoins ont été entendus : son père, Bennassar Amri, et sa femme, Kim T., qui ont tous les deux décrits un homme « gentil »,« serviable » et pas radicalisé.

Remous. C’était la fin d’une semaine de procès pleine de remous. Mohamed Bakkali, l’un des accusés, a fait valoir son droit au silence mercredi. Plusieurs témoins ont fait savoir qu’ils ne viendraient pas, dont la juge belge Sophie Grégoire, qui instruit le dossier des attentats de Bruxelles. Une annonce qui a provoqué un tollé parmi les avocats. Le juge doit trancher ultérieurement sur cette question.

Revivez le direct de cette journée d’audience.

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vendredi 28 janvier 2022

20h24Ce direct est maintenant terminé. Merci de l’avoir suivi. Vous pouvez retrouver tous nos articles consacrés au procès sur la page qui y est consacrée. À mardi pour un nouveau direct.20h23Ce qu’il faut retenir de cette semaine d’audience :20h23Après une dernière question à laquelle Amri n'arrive pas à répondre sur la question de sa conscience de la radicalité d'autrui, Me Nogueras abandonne et annonce qu'il n'a plus de questions. Le président met fin à l'audience et précise que le rapport du QER qui devait être lu aujourd'hui le sera à une date ultérieure."Monsieur Bakkali je vous ai trouvé très bavard dans le box aujourd'hui, c'est dommage que vous ne vous exprimiez pas !" fait remarquer le président avant de lever l'audience.20h19"Quel type de réaction avait Brahim Abdeslam en regardant les vidéos ? Est-ce qu'il avait la bave aux lèvres ? Est-ce qu'il était excité ?" lui demande son avocat avec son habituel franc-parler."Comme je vous l'ai dit, il faisait ça discrètement..." répond à nouveau l'accusé."Est-ce que le voir regarder des vidéos, vous l'avez lié à une forme de dangerosité ?""Absolument pas. Absolument pas." répète Amri faiblement.20h16"Est-ce qu'à Molenbeek, en 2015, on écoute des anasheeds ?" lui demande son conseil."Je crois que oui, je me souviens que j'en ai écouté", répond l'accusé."Qu'est-ce que ça vous apporte d'écouter un chant dont vous ne comprenez pas le texte ?""J'aime bien le son en fait on va dire", tente Amri qui ne comprend pas quand son avocat lui demande si c'est une musique "entraînante"."C'est pour ça qu'on trouve ces recherches ?""Je sais pas, j'ai pas de souvenirs..."20h13Me Nogueras, le deuxième conseil de Mohammed Amri, annonce "trois questions parce qu'il est vraiment tard, je vais pas vous torturer", promet-il."J'ai vu que vous aviez téléchargé Moi, moche et méchant, vous en étiez où de votre radicalisation à ce moment-là ?" Rires dans la salle.20h08C'est au tour de Me Negar Haeri, l'avocate de Mohammed Amri, de prendre la parole. Elle tient à faire une série de précisions, notamment que son client a toujours été "constant" dans sa condamnation des attentats et que son téléchargement d'anasheeds a été "très ponctuel", à trois reprises en juin et juillet 2015, et que ces fichiers sont illisibles. "On vous reproche des fichiers illisibles", lance-t-elle.Quant aux clés USB retrouvées dans la Golf, deux d'entre elles appartenaient à Ibrahim Abdeslam selon son client.19h52Me Vettes, l'avocat de Salah Abdeslam, l'interroge sur les liens entre les deux frères Abdeslam. "Comme une fratrie... ils se parlaient, il y avait pas de problèmes. Ibrahim c'était le grand frère, il était un peu autoritaire, il était autoritaire sur tout le monde. C'est ce que je remarquais dans le café", répond Amri, hésitant.19h47Interrogé par un dernier avocat des parties civiles sur Salah Abdeslam, il répond : "Salah Abdeslam, c'est à cause de lui que je suis ici donc je lui en veux un peu mais je suis prêt à pardonner. J'ai entendu des victimes ici dire qu'elles étaient prêtes à pardonner. Je suis sensible...""ça reste votre ami ?" demande l'avocat"C'est un peu compliqué..." répond l'accusé.19h41Face à une question très longue d'une avocate des parties civiles, Mohammed Amri l'interrompt. "Je suis perdu...""Je vous avoue que moi aussi à un moment je vous ai perdu maître, confirme Jean-Louis Périès. Est-ce que c'est possible d'avoir une question courte à 19 heures ?""Je me suis embarquée..." confirme l'avocate."Je vais résumer : qu'est-ce que c'est pour vous la radicalisation ?, intervient le président. La prochaine fois vous me demanderez." Rires dans la salle."A l'époque on appelait ça les barbus, les gens radicalisés c'est des gens qui fréquentent pas le café où il y avait du shit. Ils fréquentent pas les filles, ils boivent pas. C'est religion, religion, religion..." tente Amri.19h31Quant à Salah, c'était "comme des jeunes du quartier, peut-être on s'appréciait, voilà, je sais pas quoi vous dire de plus", s'embrouille Amri."Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous dites que c'est une double peine ?" lui demande l'avocate."C'est une double peine parce que je me suis fait avoir par les frères Abdeslam et l'autre peine c'est la prison", explique-t-il."Donc vous estimez que vous avez été trahi ?""Oui."19h25Une autre avocate l'interroge sur la nature de ses liens avec les frères Abdeslam."Comment les qualifier... avec tout ce que j'ai vécu, le choc du 13-Novembre..." tente-t-il avant de lui demander de répéter la question. "Je me suis perdu.""Je voudrais savoir comment vous qualifiez vos liens avec Brahim Abdeslam ?" répète l'avocate."Je l'ai déjà dit, c'est quelqu'un qui a un café au quartier, que je fréquentais pas en dehors du café, qui m'a aidé financièrement en me faisant travailler, qui m'a vendu sa voiture…" répond l'accusé."Mais avec qui vous passez vos soirées ? Puisque vous êtes souvent dehors...""Bah ça m'arrive de rester tout seul...""Jusqu'à 3-4 heures de matin ?" s'étonne l'avocate."Oui", confirme Amri.19h19Echange houleux entre une avocate et l'accusé qui constate "qu'il n'a pas beaucoup de souvenirs". Ils s'interrompent l'un l'autre à plusieurs reprises, Mohammed Amri s'énerve : "Laissez-moi finir" lui répète-t-il."Désolée, je vais continuer sur cette voie..." prévient l'avocate"Vous n'avez pas à être désolée madame, vous faites votre travail... Mais par respect pour les victimes..." commence-t-il en les désignant."Oui ? J'ai écouté ce que vous aviez dit au début sur comment vous leur souhaitiez de pouvoir se reconstruire...""Etre en détention c'est dur et pour quelque chose que je n'ai pas commis c'est encore pire, c'est la double peine mais vous pouvez pas comprendre, vous comprendrez jamais", répond Mohammed Amri."En effet, je ne suis pas à votre place, mais on peut essayer de comprendre aussi en détention", lance l'avocate.Mohamed Abrini intervient, son micro n'est pas ouvert, on entend mal. "On n'est pas au Club Med non plus !" aurait-il dit à propos de la détention.Le président le recadre : "Monsieur Abrini, vous voulez partir plus tôt ?"19h05La parole est aux avocats des parties civiles. L'une l'interroge sur les signes de radicalisation de Brahim Abdeslam."Qu'est-ce que c'est la radicalisation ? Expliquez-moi ce que c'est la radicalisation ?" demande l'accusé en articulant avec difficulté."Par exemple Ali Oulkadi dit avoir remarqué qu'il ne serrait plus la main aux femmes, vous ne l'aviez pas remarqué ?"Non, la vérité, je ne l'avais pas remarqué."Sur le visionnage de vidéos, il affirme : "Au café des Béguines, il y avait pas que des vidéos de l'Etat islamique, c'était pas que ça. Brahim Abdeslam faisait pas ça ouvertement."18h59Pourquoi fréquentait-il les Béguines ? "Il y avait une ambiance entre jeunes du quartier, on jouait aux cartes..." décrit l'accusé.Interrogé sur si l'attentat du musée juif de Bruxelles en 2014 lui a mis "la puce à l'oreille", lui a donné l'envie de quitter ce café où l'on regardait des vidéos de l'Etat islamique, il répond : "Aujourd'hui oui mais à l'époque on parlait pas autant de terrorisme et d'attentats".Questionné sur une vidéo d'égorgement trouvée dans son téléphone, il dit n'avoir aucune explication, aucun souvenir de la vidéo. Nicolas Le bris l'interroge ensuite sur des anasheeds aux noms évocateurs avec les mots "Djihad" et "Etat islamique" mais l'accusé dit avoir fait des recherches avec ses avocats pour expliquer ces recherches justement, sans pouvoir le faire.18h53"C'est une constante dans vos réponses, vous dites que Brahim était fou, que les gens qui partaient en Syrie étaient fous, que les témoins sont des fous... ce sont des réponses un peu faciles", assène l'avocat général."Je peux avoir mon opinion", répond l'accusé d'une petite voix.18h50La parole est au ministère public.L'avocat général Nicolas Le Bris l'interroge sur ses connaissances du projet de Brahim Abdeslam de partir en Syrie. "Non, comme je vous ai dit, pour moi, Brahim Abdeslam n'était pas radicalisé...""Mais vous nous avez aussi dit qu'il regardait des vidéos de l'Etat islamique...""Est-ce qu'une personne qui regarde des vidéos de l'Etat islamique est radicalisé ?" demande l'accusé"On peut sérieusement se poser la question", répond l'avocat général.Rafik E. H., un témoin entendu en décembre, a affirmé avoir vu Mohammed Amri regarder avec Brahim Abdeslam un message d'Abaaoud."Je sais pas pourquoi il a dit ça monsieur, mais la vérité c'est qu'il a dit beaucoup de mensonges ce témoin...""Monsieur vous commencez toutes vos phrases par la vérité, dites la, la vérité !" l'enjoint l'avocat général, sortant de sa réserve habituelle."Je vous la dis, la vérité", répond l'accusé.18h42On revient sur la Golf qu'il a rachetée à Brahim Abdeslam et sur les clés USB retrouvées dans le véhicule qui contenaient des anasheeds violents. "Brahim m'avait demandé à récupérer ce système (le système sur le tableau de bord qui permettait d'installer des clés USB)". Amri confirme qu'il a bien mis une clé USB sur ce système mais qu'elle ne contenait que de la musique, "pas d'anasheeds".La cour n'a plus de questions.18h38Le président passe la parole à sa première assesseure, Frédérique Aline. Elle lui demande s'il confirme les dires de son épouse."La vérité je me rappelle pas tout ce qu'elle a dit..." répond l'accusé dans un timide rire."Est-ce que vous confirmez lui avoir caché d'avoir travaillé au noir au café des Béguines ?""Oui", répond l'accusé, précisant qu'il n'y vendait pas des stups. Que ça arrivait à Hamza Attou de laisser "un petit truc" pour un client.Elle l'interroge désormais sur les vidéos de prêche et de combats pour déterminer s'il les regardait ou non. "C'est important", insiste l'assesseure."Madame l'assesseure, dit-il d'une petit voix. On parle de 2015, aujourd'hui j'ai pas de souvenirs des images ou des vidéos qu'il regardait. Peut-être que j'ai déjà vu une vidéo mais aujourd'hui je m'en souviens pas..."Il conteste les dires d'un témoin entendu en décembre qui affirmait que des vidéos de propagande étaient projetées sur l'écran de télé du café.18h27Interrogé sur Abdelhamid Abaaoud, il affirme qu'il ne le connaissait pas, qu'il n'avait pas entendu parler de son départ pour la Syrie ni de celui du frère de Mohamed Abrini. "J'avais cru comprendre que beaucoup de choses se savaient à Molenbeek", fait remarquer le président."Euh à Molenbeek peut-être mais j'en sais rien je crois que je le connais même pas son frère", répond l'accusé lentement.18h23A propos de la Syrie, "ça part en couille" a-t-il déclaré sur PV, ce qui met bien dans l'embarras le président qui cherche à savoir de quoi il parlait. "Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous dites : "ça part en c... en cacahuète disons..."Sourire de Mohammed Amri qui se reprend pour répondre."Je savais qu'il y avait un conflit en Syrie et en Irak mais sans plus", répond-il.Il affirme qu'il savait que des gens partaient en Syrie dans le quartier et le président cherche à savoir ce qu'il en pensait."Je pensais que c'était des fous...""Mais c'est ce que vous pensez aujourd'hui ou à l'époque ? J'ai cru comprendre que vous aviez évolué et que vous étiez plus assidu dans la pratique de votre religion...""Je suis pas radicalisé monsieur le président", l'interrompt l'accusé."C'est pas ce que je dis", répond le président en levant les mains.18h12Il explique qu'il a commencé à fréquenter les frères Abdeslam au moment "du café des Béguines", entre 2013 et 2015. Epoque à laquelle il s'installe non loin du café avec son épouse. Avant ça, il les connaissait "de vue". Il a travaillé au café des Béguines en "avril, mai, juin" 2015. Il a déclaré sur PV d'audition qu'il avait constaté que Brahim regardait des vidéos d'exaction mais qu'il n'y prêtait pas attention parce que Brahim "était un peu zinzin". Il affirme ne pas avoir regardé ces vidéos et ne pas en avoir de souvenirs."J'étais pas proche de Brahim Abdeslam", affirme l'accusé."Bah vous travailliez avec lui quand même..." remarque le président."Oui travailler, mais travailler c'est travailler. Peut-être avec d'autres, il en parlait mais pas avec moi..."18h03Interrogé sur Brahim Abdeslam, il déclare : "C'est pas que j'ai pas vu sa radicalisation, c'est que pour moi, il était pas radicalisé. Quelqu'un de radicalisé, c'est quelqu'un qui serrait pas la main aux femmes, qui buvait pas, Brahim, il faisait tout ça."17h59Le président demande à Mohammed Amri de se lever. Il demande à l'accusé ce qu'il peut dire des témoignages de son père et de son épouse qui ont affirmé qu'il n'était pas radicalisé. "Je confirme ce qu'ils ont dit. Le mot radicalisation, je ne le connaissais pas avant ma détention", déclare Mohammed Amri d'une petite voix, debout dans le box, en chemise blanche.17h52La sonnerie retentit, l'audience reprend.17h22Le président annonce une courte suspension mais Me Olivia Ronen, avocate de Salah Abdeslam prend la parole pour "alerter sur la tonalité des questions" posées aux témoins "qui ont le courage de venir à cette barre" et qui peuvent parfois "se sentir accusés". "On frôle l'indignité quand certains se veulent experts conjugaux ou qu'une conversion à l'islam puisse paraître suspecte"."Même si cette audience ne réparera rien, on peut sans doute apaiser", ajoute-t-elle."Alors on va clôturer ça tout de suite, je suis l'arbitre de cette dignité, affirme le président, véhément. Le contradictoire il va dans les deux sens et certains commentaires n'ont pas leur place ici. On n'est pas à l'Assemblée nationale, on n'est pas là pour s'invectiver d'un point à un autre. Je vous demande de respecter cette contradiction."Le président annonce une suspension de séance jusqu'à 17 h 45.17h16Xavier Nogueras la remercie pour le temps accordé, le président le fait également : "ça fait presque trois heures qu'on vous interroge" et, masque en travers du visage, il tient aussi à la féliciter pour sa maîtrise de la langue française.17h12Me Xavier Nogueras prend la parole. Il évoque dix fichiers audio que les enquêteurs ont retrouvés dans le téléphone de Mohammed Amri et qui correspondraient à des anasheeds de l'Etat islamique mais que les enquêteurs n'ont pas pu écouter. Il demande à Kim T. si son mari comprenait l'arabe littéraire, ce qu'elle réfute. Selon elle, ni elle ni lui ne pouvaient les comprendre. Elle confirme qu'ils ont diffusé "un groupe d'anasheeds" à leur mariage mais ne se souvient pas en avoir écouté avec son mari. Elle précise qu'ils n'auraient consulté "rien d'extrême".17h06L'avocate lui demande pourquoi elle ne porte pas le voile et ce qu'en pense son mari."Le voile, on en voit tout plein dans la rue, c'est pas pour ça que c'est mauvais, juge le témoin. C'est un choix personnel. Quand je lui ai dit non je le porte pas il m'a pas dit : Prends la porte et tire-toi, je vais chercher une femme de mon village". Notre amour est plus fort que ce qu'on peut vouloir pour l'autre."16h56L'avocate lui demande pourquoi son mari ne voulait pas qu'elle vienne témoigner aujourd'hui. "Il avait tellement peur de ce qu'on pourrait me dire, me faire, me reprocher et peut-être que je le vois dans le box avec des gens... je sais même pas comment les appeler, qui ont fait des choses horribles", déclare-t-elle entre deux sanglots.16h53Me Negar Haeri, l'avocate de Mohammed Amri, veut rappeler qu'il faut faire la différence entre les anasheeds djihadistes et les anasheeds qui apprennent le Coran, comme ceux qui ont été retrouvés sur l'ordinateur du couple et qui auraient pu être recherchés pour leur mariage. Elle dit tenir "à purger ce point une bonne fois pour toutes".16h48Il y a des protestations indistinctes dans la salle alors qu'un avocat des parties civiles l'interroge sur un voyage de son mari effectué à Aix-la-Chapelle deux jours avant les attentats au cours au cours duquel il serait allé "voir des prostituées". La jeune femme n'est pas au courant. Le président coupe court.16h45"Vous croyez que je serais habillée comme ça si mon mari pensait comme ça ?" interroge à son tour la jeune femme qui n'est pas voilée et porte un pull et un jean.16h41"L'islam c'est pas la Syrie, les terroristes, les djihadistes et mon mari il pensait pareil", répond Kim T. interrogée par une avocate qui lui demande avec véhémence comment elle n'a pu rien voir au sujet de son mari.16h37"Selon vous, qu'est-ce qu'on reproche à votre mari ?" lui demande une avocate de partie civile."Le fait d'être allé chercher Salah Abdeslam et je crois qu'il y a aussi une histoire de location de voitures, c'est tout ce que je peux vous en dire..." répond Kim T."Et qu'est-ce que vous pensez de cette histoire de location de voitures ?" interroge l'avocate."Je suis pas vraiment au courant mais dans cette période on avait une voiture, si c'était quelqu'un avec des problèmes de justice qui lui a demandé d'en prendre une à son nom, c'est pas normal mais si on est un peu naïf..."16h28Interrogée sur pourquoi il a convoyé Salah Abdeslam alors qu'il était recherché, elle répond : "Normalement ce qu'il aurait du faire c'est tirer un frein à main et lui dire : "Tu sors de cette voiture où je t'amène à la police" mais déjà quand on est défoncé - sûrement -... et puis il fallait un certain caractère pour le faire...""Je ne vous demande pas de le condamner mais avec le recul, quelle vision vous avez de ce qu'a fait votre mari ?" lui demande l'avocat."Je comprends pas où vous voulez en venir, demande le témoin en faisant des gestes avec les mains. Je trouve ça effroyable et je pense qu'il trouve ça super grave lui aussi..." "Ça ne vous gêne pas qu'il ait exfiltré le dernier membre vivant des commandos ?" demande Me Chemla, plus directement."Bien sûr. Cette personne, elle m'a pris une partie de ma vie", répond-elle en pleurs, interrompue par le président qui demande à des avocats, qui souhaitent intervenir, de respecter le contradictoire."Je sais plus où j'en étais, reprend Kim T. Lui il a jamais voulu ça mon mari, j'en suis sûre, il a jamais voulu qu'on soit impliqué dans ça." Elle pleure à nouveau.Elle répète, sans le nommer, que Salah Abdeslam lui a "volé une partie de sa vie".16h23Me Chemla, avocat de parties civiles, lui demande de préciser pourquoi elle l'aurait dissuadé d'aller à Paris le soir des faits. Elle explique qu'en tant que personne informée par ce qu'il s'y passait, il lui paraissait "invraisemblable" d'aller dans une ville "dans le chaos" où "tout est bouclé" à ce moment-là.16h16 16h11Kim T. est désormais interrogée par l'avocat général Nicolas Le Bris sur la personnalité de son mari qui, selon les auditions de sa femme, n'hésitait pas à "recadrer les voisins". "Oui comme vous le voyez, on est un couple mixte et un homme maghrébin avec une jeune fille européenne, il y a les clichés habituels...", explique Kim T. qui précise qu'ils vivaient dans une petite résidence où les voisins "épiaient" beaucoup. Selon elle, "recadrer les voisins" consistait à dire à un voisin "c'est pas tes affaires" s'il garait sa voiture dans la descente du garage.16h04La deuxième assesseure Xavière Simeoni l'interroge sur l'après-midi du 14 novembre 2015. "J'ai pas l'impression qu'on en ait vraiment parlé (des attentats), je lui ai fait à manger, je lui ai fait des œufs, il est allé dormir, je me souviens pas qu'on se soit posés pour discuter", répond le témoin.16h01Interrogée sur la présence sur son propre téléphone d'une photo liée aux attentats, le témoin dit qu'elle ne "l'explique pas". Me Xavier Nogueras tient à intervenir pour expliquer, dossier à la main, que le poids "extrêmement léger" des photos démontre qu'elles n'ont pas été téléchargées mais consultées et conservées en mémoire cache par un téléphone "à l'insu" de l'utilisateur. Il insiste sur l'importance de l'examen des datas qui apparaissent dans le dossier."Bien, nous allons pouvoir continuer après ce début de plaidoirie", précise le président.15h51"Par rapport aux revenus du couple qui étaient assez précaires à ce moment là, faire l'aller-retour jusqu'à Paris, est-ce qu'il n'aurait pas pu dire : tu te débrouilles autrement ?" demande l'assesseure."Ah il était pas comme ça malheureusement... répond le témoin qui cite des exemples où Mohammed Amri était toujours prêt à jouer les chauffeurs pour ses proches. C'est sûr que si j'avais su que c'était à Paris, je lui aurais dis : "N'y va pas""Et si vous aviez su que c'était Salah Abdeslam et que c'était en lien avec le café des Béguines ?""Ah ça c'est sûr, je lui aurais dit non ! Je serais même allée le chercher au travail pour lui dire tu rentres à la maison !" lance Kim T, définitive.15h40Interrogée par la première assesseure Frédérique Aline, Kim T. confirme que son mari avait acheté une voiture Golf à Brahim Abdeslam "à un très très bon prix". Véhicule avec lequel Mohammed Amri l'emmenait au travail "ou n'importe où" puisqu'elle n'avait pas encore le permis à l'époque. L'assesseure lui demande s'il leur est arrivé d'écouter des anasheeds (chants religieux) lors des trajets. Elle explique que ça a pu arriver, "dans des playlists, entre des chansons de rap ou autre".15h27La jeune femme est à nouveau interrogée sur l'intérêt de son mari pour Daech ou la Syrie. Le président précise qu'une photo des frères Kouachi (les terroristes de Charlie Hebdo) a été retrouvée dans le téléphone de Mohammed Amri."Il ne m'a jamais parlé de ce genre de choses. On n'a jamais eu de conversations sur les attentats de janvier, on n'a jamais parlé de ça ensemble", confirme-t-elle en appuyant.Le président n'a plus de questions.15h24Après une coupure de connexion de quelques secondes, le témoin apparaît de nouveau. Le président lui demande comment il a réagi quand son épouse lui a appris les fusillades à Paris. "Je me souviens qu'il était choqué mais je me souviens plus exactement ce qu'il m'a dit", répond Kim T. "Vous n'avez pas de souvenirs des autres coups de fils de la soirée ?" demande le président."J'en n'ai pas de souvenirs mais ça m'aurait interpellé mais s'il m'avait posé des questions sur ça", pense le témoin en jouant avec un verre d'eau.15h19Le président l'interroge sur le soir du 13-Novembre. "Quand on est rentrés à la maison, qu'il est venu me chercher au travail, c'était sur les coups de 17 heures, entame le témoin. Il est parti pour le Samu social, il finissait vers 2 h du matin. On s'est appelés plusieurs fois, entretemps il y avait eu le flash info, je lui ai dit qu'il se passait quelque chose en France, j'ai pu lui préciser qu'il y avait eu des fusillades mais lui savait pas trop, il était choqué..."Elle poursuit son récit : "Ensuite moi je me suis endormie, il m'a rappelé dans la nuit pour me dire que finalement il travaillait jusqu'à 8 h. Quand je me suis levée, il était pas là. Je l'ai appelé, il a pas répondu. Il est rentré sur les coups de midi, très fatigué".Interrogé par sa femme sur les raisons du délai entre sa fin du travail et son arrivée à la maison, il lui aurait répondu : "Je suis parti chercher un copain"."Sans me dire qui, où, quoi..." précise Kim T."Est-ce qu'il vous a paru contrarié, inquiet, anxieux ?" demande le président"Non, j'ai tout mis sur le coup de la fatigue", répond le témoin.15h09Elle le décrit comme un homme qui rendait service sans jamais demander pourquoi, "extrêmement gentil, trop bon". Elle explique que son travail au Samu social lui tenait à cœur, que c'était important pour lui d'apporter "une chaleur humaine aux gens à la rue". Au moment du 13-Novembre, il avait repris "le jour même" le travail. "Il était super content de pouvoir commencer à ce moment-là", raconte sa femme.15h04Elle affirme n'avoir connu Salah Brahim Abdeslam que de nom. Notamment parce que son mari avait acheté une voiture à Brahim. C'est après les attentats qu'elle a fait le lien. Elle a été entendue dès le 15 novembre 2015 par les enquêteurs. Interrogée sur ce qu'elle savait des activités de son mari au café, elle affirme que son mari ne lui avait pas avoué qu'il travaillait là. C'est un jour en l'apercevant devant le café qu'elle lui aurait dit : "Tu viens maintenant tout de suite, tu fais quoi là ?" Quelques rires s'élèvent dans la salle. On apprend qu'elle connaissait Hamza Attou mais aucun autre "Molenbeekois" accusé dans le dossier. Elle précise qu'elle connaissait peu les fréquentations de son mari, qu'elle a épousé en 2013 et qu'elle connaissait depuis 2009. "(Ses fréquentations) ça ne m'intéressait pas plus que ça, j'étais dans les études, dans le sport, on se fréquentait que tous les deux..."14h54Elle assure n'avoir constaté aucun changement chez lui. "Il s'est pas mis soudainement à prier je sais pas combien de fois, ni de changement dans sa tenue vestimentaire, ni dans son comportement avec moi..."Elle précise qu'elle a toujours été réticente à ce qu'il fréquente le café des Béguines, qui se situe dans le quartier dans lequel elle vivait depuis ses 12 ans et qui a toujours eu "une réputation exécrable". Un endroit "sombre", connu comme un lieu où l'on pouvait se procurer des stupéfiants. En revanche elle ignorait qu'on y diffusait des vidéos djihadistes. La témoin assure n'y avoir jamais mis les pieds et précise qu'elle et son mari ne discutaient jamais de la Syrie.14h48Le témoin est arrivé. Il s'agit de Kim T., l'épouse de Mohammed Amri. La jeune femme aux longs cheveux blonds décline son identité, elle a 31 ans, elle est puéricultrice et vit à Molenbeek. Elle s'exprime clairement en ponctuant ses phrases d'un petit rire."J'aimerais bien aborder quelques petits points avec vous d'abord", elle tient à s'excuser si elle utilise un mot "d'une mauvaise manière", étant néerlandophone mais parlant français de manière impeccable. La jeune femme se met à pleurer quand elle aborde les faits pour lesquels son mari est dans le box. "Si on m'avait dit que c'était pour des stups, ça m'aurait pas étonné, mais pour des faits de terrorisme..." sa voix se brise. Elle dit son mari incapable de faire du mal. Il travaillait pour le Samu social "pour ramener un peu de chaleur". Il a voulu rendre service selon elle et c'est cela qui l'a perdu. "Je tenais à être là aujourd'hui parce que je l'aime et je connais ses valeurs et ses principes", dit-elle avant que sa voix se brise une nouvelle fois. "Je suis son tout, son petit bijou, je sais qu'il veut me préserver de tout ce qui peut être dit dans cette audience et cette affaire". La jeune femme s'essuie les yeux.14h32Il n'y a plus de questions. Le président remercie le témoin qui le remercie en retour. Jean-Louis Périès annonce quelques minutes d'interruption de séance le temps que l'autre témoin prenne place dans les bureaux des services fédéraux belges.14h31Me Negar Haeri, l'autre conseil de Mohammed Amri, l'interroge sur pourquoi Mohammed Amri a voulu travailler tôt.Son père répond qu'il voulait avoir des choses "tôt"."Etre indépendant financièrement ?" demande l'avocate."Oui, il est comme ça, oui", confirme le père."Tout à l'heure, au sujet de la radicalisation, vous avez dit qu'il n'avait pas la tête à ça, il avait la tête à quoi ?" questionne l'avocate."Il a la tête à vivre sa vie, normal, avec sa famille, travailler..." égrène son père.14h29Me Xavier Nogueras, l'avocat de Mohammed Amri, pose des questions au père de son client. On apprend que lorsque Mohammed Amri était incarcéré à Lille, jusqu'à l'année dernière, son père faisait le trajet de Belgique tous les quinze jours pour le voir. Selon l'avocat, il se "confiait" beaucoup à son père lors des parloirs. Interrogé sur la pratique religieuse de son fils, le père fait remarquer que son fils a commencé la prière "un peu tard, comme moi". Parfois ils allaient à la mosquée ensemble. Il n'a pas constaté de glissement de son fils durant l'année 2015. "Je connais bien mon fils, il n'a pas été changé du tout. Il a jamais laissé pousser la barbe, grosse barbe..." précise-t-il.14h23La parole est à la défense. Me Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam revient sur les propos tenus par le témoin qui dépeignaient son client comme "un assassin, un criminel". L'échange est houleux."Son frère s'est fait sauter, il avait une ceinture d'explosifs. Je peux dire que c'est un criminel. Je connais pas Salah Abdeslam, ni les autres criminels et terroristes mais ils ont volé six ans de sa vie à mon fils, à sa femme, à sa mère.. Mon fils il est pas allé en France avec une ceinture d'explosifs pour tuer des gens. Il a fait l'erreur d'aller dans ce café, c'est une erreur de jeunesse", répond le père avec détermination.14h17"Si c'est pas la radicalisation, vous mettriez la participation de votre fils sur le compte de quoi ?" demande une autre avocate des parties civiles."Mon fils, il s'est fait embarquer sans savoir dans quoi. Mohammed il est très gentil. Vous pouvez lui demander quelque chose il va pas vous dire non. Trop gentil, c'est pas bon. Moi Salah Abdeslam m'appelle de Paris pour me dire viens me chercher, j'y vais pas. Mais mon fils, c'est quelqu'un de trop humain..."14h11 14h04Le père est désormais interrogé par les avocats des parties civiles. Il confirme avoir entendu parler de Salah Abdeslam par la télévision. "Salah Abdeslam c'était un criminel, un tueur. Mon fils il était pas comme ça", répond Bennassar Amri. Questionné sur la proximité qu'il avait avec son fils, il explique qu'ils parlaient "de tout et de rien. Du travail, de la famille, du pays...""De religion ?" demande une avocate."Non, la religion pour nous, c'est quelque chose de normal et simple. Sans problème."13h56Le président n'a plus de questions. La première assesseure Frédérique Aline l'interroge sur les éventuelles activités professionnelles qu'il pouvait avoir l'été et au printemps en dehors de ses contrats hivernaux au Samu social."Quand il travaillait pas il touchait le chômage, il jouait au foot..." répond le père."Vous n'avez pas été mis au courant qu'il travaillait au café des Béguines et qu'il revendait des stupéfiants ?" demande Frédérique Aline."Oui c'est possible. Il a travaillé là quelques fois mais pas longtemps... Moi je voulais pas qu'il aille là-bas", annonce le témoin."Pourquoi, puisque vous n'habitiez pas là-bas ?""Parce que j'avais entendu qu'il y avait des gens qui fumaient du haschich. Travailler, je savais pas. Je sais rien madame. J'ai jamais mis les pieds dans ce café."13h50Quant à une éventuelle adhésion de son fils aux thèses de l'Etat islamique : "Il était vraiment loin de ça, il avait vraiment pas la tête à... j'ai peut-être un peu oublié la question", s'excuse le père de l'accusé sur le visage duquel un sourire se dessine. Le président répète."Moi ce que je sais c'est que Mohammed a jamais été radicalisé, il voyait la religion "normale", faisait ses cinq prières. Il nous interdisait de faire quoique ce soit à son prochain. La religion musulmane c'est faire ses cinq prières, aider son prochain. Mais la religion musulmane elle a jamais dit qu'il fallait tuer des innocents", répond Bennassar Amri."Et Mohammed il pense comme vous ?" demande le président."Tout à fait, tout à fait", confirme le papa."Et est-ce qu'il avait un intérêt pour les armes ?""Non, à part le fusil de chasse de mon père au Maroc..."13h46"On n'a jamais parlé de ça (Daech ou la Syrie) avant les faits", répond le père de Mohammed Amri au président. Il confirme toutefois avoir entendu aux infos que des jeunes du quartier étaient partis en Syrie. "Moi personnellement, j'irais pas. J'irais en vacances n'importe où mais pas là où il y avait des problèmes..."Le président cherche à savoir quelle était sa perception de ces départs pour la Syrie."Je comprends pas ces gens qui veulent se faire exploser, tuer des innocents, c'est des criminels, des assassins", répond Bennassar Amri qui précise que ses fils partageaient le même point de vue.13h41Au Samu, son fils Mohammed Amri faisait "surtout des contrats hivernaux" explique son père. Il effectuait des maraudes, "un peu de tout". "S'il avait pu continuer, mais il s'est passé ce qu'il s'est passé, voilà..." dit l'homme, les bras croisés, en baissant la tête.13h35Le président lui redemande s'il ne connaissait pas la famille Abdeslam et le café des Béguines qui était géré par Brahim Abdeslam. "Avant les attentats je ne savais rien de ce café ni de ses gens", assure l'homme. Il ne connaissait pas non plus Hamza Attou, Ali Oulkadi, Abdelhamid Abaaoud, Mohamed Abrini et Ahmed Dhamani, des accusés, tous originaires du quartier mais dont il a entendu parler "à la télévision, aux infos, après ce qu'il s'est passé".13h31Mohammed Amri est arrivé en Belgique en 2007 dans le cadre d'un regroupement familial. Il est le quatrième enfant d'une fratrie de six, tous sont nés au Maroc. Une fois adulte, il a travaillé au Samu social avec son père. "C'était quelqu'un de posé, il ne parlait même pas fort, très calme", répond son père qui confirme qu'il s'agit de quelqu'un de discret.13h24Qui est Mohammed Amri ?Comme Hamza Attou, il est jugé pour “recel de terroriste” pour avoir ramené Salah Abdeslam de Paris à Bruxelles au lendemain des attaques mais il est également accusé d’”association de malfaiteurs terroriste” et encourt vingt ans de prison. Ce Belgo-Marocain de 33 ans, ami fidèle des frères Abdeslam, travaillait pour Brahim Abdeslam au café des Béguines. Il aurait apporté à Salah un soutien logistique dans la préparation des attentats, notamment en louant des voitures, mais on ignore s’il était au courant de la finalité.13h24"Mon fils, c'était quelqu'un de très humain, il venait à la maison prendre de la nourriture pour des gens dans le besoin, c'était quelqu'un de gentil avec moi, avec ses sœurs, sa mère, avec tout le monde, même les gens qui ne sont pas de sa famille", déclare ce père dans sa déclaration spontanée qui précède les questions de la cour.13h23La connexion est établie. C'est Bennassar Amri, le père de Mohammed Amri, qui est entendu. Il apparaît au bout d'une table ronde dans les bureaux des services fédéraux belges. L'homme aux cheveux et à la barbe courte grisonnante décline son identité. Il a 66 ans, il a travaillé, comme son fils, pour le Samu social. Au début, il dit ne connaître aucun des accusés."Il y a votre fils quand même..." fait remarquer le président."Ah bah bien sûr oui !" répond le témoin.13h14Nous attendons la connexion avec le premier témoin.13h13La personne du QER qui devait être entendue aujourd'hui ne le sera pas car ce n'est pas elle qui a rédigé le rapport sur Mohammed Amri. Une simple lecture du rapport sera donc faite ultérieurement au cours de la journée.13h11Le président annonce que deux témoins vont être entendus en visio. Ils sont en Belgique.13h10La sonnerie retentit, l'audience reprend.12h52Pourquoi Osama Krayem refuse-t-il de comparaître ?Fin novembre, plusieurs accusés ont refusé de comparaître pour protester contre l'absence physique des enquêteurs belges à l'audience. Mais une fois l'audition des enquêteurs terminée, deux accusés ont continué à refuser de comparaître, Salah Abdeslam et Osama Krayem.Si Salah Abdeslam est à nouveau présent dans le box des accusés depuis la reprise de l'audience début janvier, Osama Krayem a fait lire une lettre par son avocate dans laquelle il explique que ce procès est à ses yeux "une illusion" et qu'il refusera de s'exprimer jusqu'à la fin des débats. Il s'est présenté lors de son interrogatoire le 13 janvier mais n'a répondu à aucune des questions.12h49Comme chaque jour depuis le 25 novembre, le président Jean-Louis Périès nous informe qu'Osama Krayem refuse de comparaître. L'audience est donc aussitôt suspendue le temps de lui faire les sommations d'usage avec l'aide d'un interprète en langue arabe.12h48La sonnerie retentit, l'audience va reprendre.12h45La juge belge et les avocats en colère Sophie Grégoire, juge belge qui instruit le dossier des attentats de Bruxelles, a fait savoir qu’elle ne viendrait pas témoigner dans ce procès, provoquant la colère des avocats qui menacent de demander le renvoi du procès. Le décryptage de notre journaliste Pierrick Baudais : Procès des attentats du 13-Novembre : la juge belge fâche les avocats français12h42A l'exception d'Osama Krayem, les accusés sont présents dans le box et discutent entre eux ou avec leurs avocats.12h37Ce qu’il faut retenir de l’audience d’hier :11h53Je m’appelle Mélissa Boufigi et nous allons suivre ensemble cette nouvelle journée d’audience.11h53Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au procès des attentats du 13 novembre 2015. 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Procès du 13-Novembre : « Le mot radicalisation, je le connaissais pas », affirme Mohammed Amri